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Soudan: communications coupées, violents combats et situation sanitaire critique

 Soudan: communications coupées, violents combats et situation sanitaire critique
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Par AlAhed avec AFP

Khartoum, la capitale du Soudan déchirée par la guerre, a été privée de communications pendant plusieurs heures vendredi, au moment où l'armée et les forces paramilitaires se livraient à de violents combats. Des organisations non gouvernementales (ONG) mettent aussi en garde les gens contre une aggravation de la situation sanitaire.

Les connexions Internet et de téléphonie mobile, essentielles pour s'informer et faire des provisions, étaient hors service avant leur rétablissement dans l'après-midi tandis que de «violents affrontements» faisaient rage dans plusieurs quartiers de la ville.

Des nuages de fumée noire ont été aperçus près du quartier général de l'armée dans le centre de la ville ainsi que dans le sud. Des témoins à Khartoum-Nord ont évoqué des «affrontements avec toutes sortes d'armes».

À Omdourman, des habitants ont fait état d'avions de chasse et de drones survolant la banlieue nord.

Depuis le 15 avril, le commandant de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, est en guerre contre son ex-numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui dirige les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Les combats, qui ont lieu essentiellement à Khartoum, mais aussi au Darfour (ouest) – théâtre de nouvelles atrocités –, ont fait près de 3000 morts, selon l'ONG Acled, spécialisée dans la collecte d'informations dans les zones de conflit.

L'ONU fait état de trois millions de déplacés et de réfugiés, dont plus d'un million et demi sont partis de Khartoum. Des millions d'autres restent bloqués chez eux, de peur d'être pris dans les feux croisés de la guerre urbaine brutale.

Ils ont souvent recours à Internet pour répondre à leurs besoins élémentaires, mettant en place des initiatives de financement participatif pour trouver des itinéraires d'évacuation, de la nourriture et des médicaments.

Plus de 2,4 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays, où les réserves sont faibles, et «entre deux tiers et 80 % des hôpitaux ne fonctionnent pas», a souligné vendredi Rick Brennan, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Épidémie de rougeole dans 11 des 18 États

L'ONG Islamic Relief a fait état vendredi, au lendemain d'une rencontre réunissant des ONG et des travailleurs de santé, d'une épidémie de rougeole dans 11 des 18 États du Soudan, ainsi que de «300 cas et 7 décès de choléra/diarrhée aqueuse aiguë».

«Les informations faisant état d'une probable épidémie de choléra sont difficiles à confirmer en l'absence d'un laboratoire de santé publique opérationnel», a souligné l'OMS vendredi.

Les voisins du Soudan craignent des retombées du conflit alors que 740 000 personnes ont fui leur pays depuis le début des hostilités, selon l'ONU.

L'Égypte a reçu le plus gros contingent, avec plus de 255 000 réfugiés, suivie du Tchad (240 000 réfugiés) et du Soudan du Sud (160 000 réfugiés).

Les sept pays voisins du Soudan se sont réunis jeudi au Caire pour réclamer de l'aide.

Jeudi, le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé l'ouverture d'une nouvelle enquête pour crimes de guerre au Soudan, particulièrement au Darfour.

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