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Le dollar «ne sera plus la monnaie dominante», selon l’économiste Gruenwald

Le dollar «ne sera plus la monnaie dominante», selon l’économiste Gruenwald
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Par Alahed avec agences

Les sanctions prises contre la Russie et l’émergence d’un monde multipolaire mettent le dollar en délicatesse, a déclaré à Reuters le fameux économiste Paul Gruenwald. Le billet vert va perdre son monopole au profit du yuan chinois, selon lui.

Le billet vert commence à se décolorer sérieusement. Même le célèbre économiste américain Paul Gruenwald a admis qu’il «se passait des choses en dehors du monde du dollar», rapporte l’agence de presse Reuters.

Le patron de la société de notation financière Standard & Poor's a souligné que le yuan allait faire de plus en plus concurrence au billet vert. La devise chinoise a d’ailleurs dépassé le dollar dans les transactions transfrontalières en Chine en mars dernier, a-t-il rappelé.

«Le dollar continuera d'être la principale monnaie mondiale, mais il ne sera plus la monnaie mondiale dominante […] Il n'a plus tout à fait l'attrait qu'il avait auparavant», a ainsi déclaré Paul Gruenwald lors d’une conférence de Standard & Poor's à Londres.

Les grosses banques asiatiques, comme l'Asia Infrastructure Investment Bank et la New Development Bank, intensifient par ailleurs leurs prêts mondiaux, ce qui renforce encore le yuan.

Sanctions anti-russes

Le dollar paie par ailleurs le prix des sanctions occidentales contre la Russie, a admis l’économiste. Moscou s’est en effet tourné massivement vers le yuan après les restrictions, donnant encore plus de poids à la monnaie chinoise. En février dernier, elle avait dépassé le dollar comme devise la plus échangée en Russie, rapportait d’ailleurs Bloomberg. La part du yuan était pourtant négligeable sur le marché russe avant le début du conflit ukrainien.

Depuis plusieurs mois, divers pays se sont investis dans un processus de dédollarisation. Les échanges en monnaies nationales se sont multipliés, en particulier au sein des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Le groupe des Cinq va d’ailleurs tester un système commun baptisé BRICS Pay pour faciliter ces transactions.

Les mêmes logiques sont à l’œuvre en Afrique, continent qui souffre des fluctuations actuelles du billet vert. Le Président kényan, William Ruto, s’était ainsi récemment interrogé sur le rôle du dollar dans le commerce intra-africain, se demandant pourquoi des commerçants kényans vendant à Djibouti devaient automatiquement passer par la monnaie américaine et payer à chaque fois des commissions. Il avait là encore avancé la piste du paiement en devises nationales.

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