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NYT: Les USA réévaluent leurs relations avec «Israël»

NYT: Les USA réévaluent leurs relations avec «Israël»
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Par AlAhed avec sites web

Les Etats-Unis ont commencé à réévaluer leurs relations avec «Israël», a écrit mardi Thomas Friedman, le chroniqueur du New York Times proche du président américain Joe Biden.

L’éditorial, intitulé «La réévaluation américaine du gouvernement de Netanyahu a commencé», est le dernier en date de plusieurs autres publiés depuis la victoire du bloc de Netanyahu (droite, religieux et extrême-droite) aux élections législatives de novembre.

S'il souligne que cette «réévaluation» ne concerne pas la coopération bilatérale dans le domaine militaire et du renseignement qui reste selon lui «forte et vitale», le journaliste a affirmé dans les colonnes du quotidien américain que ce changement de paradigme touche «l'approche diplomatique de base» envers «Israël», «celle d'une solution à un seul État : un État juif».   

«Une telle réévaluation basée sur les intérêts et les valeurs des États-Unis se traduira par une sorte 'd'amour dur' envers Israël, perçu comme une réelle nécessité avant que le pays ne déraille vraiment», selon Thomas Friedman, en référence aux propos récents de l'ambassadeur américain en «Israël» Tom Nides.

Pour le journaliste, le fait que Joe Biden envisage un durcissement des relations avec le gouvernement Netanyahou avant même les élections américaines, prouve qu'il se sent soutenu dans cette politique «non seulement par la majorité des Américains, mais aussi la majorité des Juifs américains et même la majorité des Juifs israéliens.»

Alors que le président américain refuse toujours de convier Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche, Thomas Friedman note que la prochaine visite du président de l’entité israélien Isaac Herzog à Washington est «la manière de Joe Biden de signaler que son problème n'est pas avec le peuple israélien, mais avec le gouvernement extrémiste de Bibi».

Il estime toutefois que le locataire de la Maison Blanche ne se privera pas de transmettre un message fort à son homologue israélien. «Je ne doute pas que le président américain transmettra au président israélien un message - motivé par le chagrin, et non la colère - disant que lorsque les intérêts et les valeurs du gouvernement américain et du gouvernement israélien tendent dans des directions si différentes, une réévaluation de la relation est inévitable.»

«L'effondrement des valeurs partagées entre les États-Unis et Israël commence par le fait que la coalition de Netanyahou a décidé d'agir comme si elle avait remporté une victoire écrasante, entreprenant immédiatement de changer l'équilibre du pouvoir entre le gouvernement et la Cour suprême, seul frein indépendant au pouvoir politique», a encore écrit Thomas Friedman, selon lequel «Netanyahou sera prêt à risquer une guerre civile pour survivre au pouvoir».

L’édito a été publié le jour même où l’administration américaine a exhorté les autorités israéliennes à «protéger et respecter le droit de réunion pacifique» lors des manifestations de masse.

L’annonce des projets de réforme a entrainé plus de six mois de protestations soutenues par des opposants qui affirment qu’elles poussent l’entité israélienne vers un régime autoritaire, en concentrant le pouvoir entre les mains du gouvernement.

Malgré des désaccords avec l’administration Biden sur plusieurs questions, Netanyahu s’est montré sensible aux critiques américaines, et la décision de son gouvernement de modifier le projet de loi et de l’adopter au coup par coup visait peut-être à éliminer les potentiels acerbes critiques de la Maison Blanche.

 

 

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