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L’Assemblée nationale autorise la police à espionner les téléphones

L’Assemblée nationale autorise la police à espionner les téléphones
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Par AlAhed avec sites web

L'Assemblée nationale a voté une loi autorisant la police à activer les smartphones et autres appareils électroniques à distance.

Les députés ont donné leur feu vert à une disposition sensible du projet de loi justice d'Eric Dupond-Moretti : la possibilité d'activer à distance des téléphones portables pour écouter et filmer à leur insu des personnes visées dans certaines enquêtes.

La police française pourra alors espionner les suspects en allumant à distance la caméra, le microphone et le GPS de leurs téléphones et autres appareils.

Cela fait partie d’un projet de loi plus large sur la réforme de la justice. La clause d’espionnage a été attaquée par la gauche et les libertaires qui la décrivent comme un pacte autoritaire de voyeurisme, alors que le ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti a affirmé qu’elle toucherait «des dizaines de cas par an».

Et en couvrant les ordinateurs portables, les voitures et autres appareils en plus des téléphones, la mesure permettra la localisation géographique des suspects de crimes passibles d’au moins cinq ans de prison.

Les appareils peuvent également être activés à distance pour enregistrer les voix et les images de personnes soupçonnées d’actes liés au terrorisme ainsi qu’au crime organisé et aux délits.

Le groupe de défense des droits numériques Squared the Circle of the Internet a écrit en mai que les dispositions «soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à la violation des libertés fondamentales».

Le groupe a mentionné le «droit à la sécurité et le droit à une vie privée et à une correspondance privée» en plus du «droit d’aller et venir librement», décrivant la proposition comme faisant partie d’un «glissade dans la sécurité dure».

Lors des débats de mercredi, les députés du camp du président Emmanuel Macron ont déposé des amendements limitant le recours à l’espionnage à distance lorsqu’il est «justifié par la nature et la gravité du crime » et pour une « durée strictement proportionnée».

L’utilisation de cette clause doit être approuvée par le juge, tandis que la durée totale de la surveillance ne peut excéder six mois.

Les personnes exerçant des professions sensibles telles que les médecins, les journalistes, les avocats, les juges et les parlementaires ne seront pas des cibles légitimes.

«Des vies seront sauvées», a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti.

La gauche est vent debout contre ces dispositions «d'intrusion dans la vie privée», LFI évoquant une «dérive autoritaire» et rappelant les critiques d'avocats ou d'ONG.

 

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