Agression israélienne à Jénine: 10 martyrs et près de 100 blessés, 3.000 Palestiniens forcés à quitter le camp
Par AlAhed avec agences
Quelque 3.000 Palestiniens ont été forcés à quitter le camp de réfugiés de Jénine après l’agression israélienne dans le nord de la Cisjordanie occupée, a annoncé un responsable palestinien.
«Environ 3.000 personnes ont déjà quitté le camp», a déclaré à l’AFP le gouverneur adjoint de Jénine Kamal Abou al-Roub, en soulignant que des mesures étaient prises pour les accueillir dans des écoles et d’autres locaux de la ville de Jénine.
L’attaque brutale des forces israéliennes contre le camp de réfugiés de Jénine a eu lieu, lundi 3 juillet, au cours de laquelle l’aviation et les forces terrestres israéliennes ont pris d’assaut la ville de Jénine et son camp de réfugiés en Cisjordanie occupée.
Jusqu’à présent, plus de dix Palestiniens ont été tombés en martyr et près de 100 autres ont été blessés, dont 20 dans un état grave, a indiqué mardi le ministère palestinien de la Santé dans son dernier bilan.
Selon le communiqué du Croissant-Rouge palestinien publié lundi, les forces d’occupation israéliennes ont forcé des centaines de familles du camp de Jénine à quitter leurs domiciles en vue de les démolir et de s’en prendre aux combattants de la Résistance.
Le communiqué a confirmé l’évacuation d’environ 500 familles de l’intérieur du camp de Jénine, ajoutant: «Nous avons des difficultés à nous déplacer à l’intérieur du camp, car les routes sont fermées en raison de la destruction causée par l’attaque d’Israël».
Il a indiqué que 3 000 citoyens palestiniens ont été évacués de Jénine jusqu’à présent, et le nombre augmente, car les autorités israéliennes menacent de détruire tout le camp.
«Pire raid depuis cinq ans»
Selon les médias palestiniens, alors que les habitants du camp partaient, les forces israéliennes ont utilisé des bombes lacrymogènes contre eux.
«Il y a des bombardements aériens et une invasion au sol», raconte à l'AFP Mahmoud al-Saadi, directeur du Croissant-Rouge palestinien à Jénine. «Plusieurs maisons et sites ont été bombardés (...) De la fumée s'élève de partout».
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé «une guerre ouverte contre la population à Jénine».
A l'hôpital de la ville, un journaliste de l'AFP a vu des corps étendus dans la morgue, certains depuis des heures, les proches attendant la fin des combats pour les funérailles.
«Nous avons reçu beaucoup de blessés, atteints par des explosifs venus du ciel, beaucoup aussi de blessés par balles», affirme Qasem Benighader, un infirmier de 35 ans. «C'est le pire raid depuis cinq ans».
Ailleurs en Cisjordanie occupée, un homme a été tombé en martyr lundi par l'armée israélienne à Al-Bireh, près de Ramallah, selon le ministère palestinien de la Santé.