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Émeutes en France: un milliard d’euros de dégâts, Macron envisage de sanctionner les familles

Émeutes en France: un milliard d’euros de dégâts, Macron envisage de sanctionner les familles
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Par AlAhed avec AFP

Le patron des patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, dit estimer à un milliard d'euros les dégâts pour les entreprises provoqués par les émeutes, au moment où Emmanuel Macron a envisagé de sanctionner «financièrement» les familles lors d'une rencontre ce lundi soir avec les forces de l'ordre à Paris.

«Il est trop tôt pour donner un chiffre précis mais on est à plus d'un milliard d'euros, sans compter les dégâts au niveau du tourisme. Les vidéos des émeutes, qui ont circulé dans le monde, dégradent l'image de la France», a déclaré le dirigeant du Medef, syndicat patronal le plus influent, dans un entretien au Parisien publié lundi soir.

200 commerces pillés

Selon ses chiffres, plus de 200 commerces ont été entièrement pillés, 300 agences bancaires détruites, 250 bureaux de tabac touchés, «avec des modes opératoires d'une violence absolue. Tout a été volé, même des caisses enregistreuses, avant de mettre le feu pour détruire».

Au sujet des indemnisations qui préoccupent de nombreuses entreprises et notamment les plus petites, Geoffroy Roux de Bézieux assure que «les assureurs sont mobilisés pour aller le plus vite possible, je suis assez confiant sur le fait que les commerces concernés seront indemnisés».

Écartant un retour au «quoi qu'il en coûte», ces dispendieuses mesures de soutien aux entreprises prises face aux crises sanitaire et énergétique, le patron des patrons estime qu'il faut envisager «des avances ponctuelles, car certains ne pourront pas exercer leur activité pendant un certain temps».

Samedi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait exhorté les assureurs à prolonger les délais de déclaration, à indemniser rapidement les victimes et à réduire les franchises.

Des émeutes nocturnes ont éclaté en France le 27 juin, jour de la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué d'un tir à bout portant par un motard de la police, lors d'un contrôle routier à Nanterre (ouest de Paris).

«Tarif minimum»

Dans le même contexte, Emmanuel Macron a envisagé de sanctionner «financièrement» les familles lors d'une rencontre ce lundi soir avec les forces de l'ordre à Paris auxquelles il a apporté son «soutien» après plusieurs nuits d'émeutes qui ont mobilisé d'imposants moyens de police et de gendarmerie, indique ce mardi Le Parisien .

«Il faudrait qu'à la première infraction, on arrive à sanctionner financièrement et facilement les familles», a affirmé le chef de l'État lors d'un échange avec six policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité) dans une brasserie du nord de Paris, rapporte le journal.

«Une sorte de tarif minimum dès la première connerie», a expliqué Emmanuel Macron, dont le déplacement n'avait pas été annoncé en amont par la présidence.

«En alerte maximale»

Malgré le calme relatif qui a marqué les dernières nuits, il a assuré ne pas considérer que «c'est derrière nous. On verra ce que donneront déjà les 13 et 14 juillet prochains, et encore les mois qui viennent», a-t-il affirmé, demandant aux forces de l'ordre de «rester en alerte maximale».

Après ces échanges avec les policiers, le chef de l'État s'est rendu avec son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à la caserne Bessières, dans le XVIIe arrondissement de la capitale, qui accueille les effectifs de la BAC de nuit et de compagnies départementales d'intervention.

Il a échangé avec des membres des forces de police, de la gendarmerie, des CRS, des membres de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention), des pompiers, selon son entourage.

«Il a tenu à être présent à leur côté» pour «les remercier de leur mobilisation ces derniers jours et les assurer de son soutien», a ajouté la même source.

Dans la foulée, après minuit, il est allé à la préfecture de police de Paris, pour de nouveaux échanges, a ensuite précisé l'Élysée.

C'est sa première sortie sur le terrain depuis la mort de Nahel et les violences urbaines qui ont suivi pendant plusieurs nuits.

Emmanuel Macron a dû reporter sine die une visite d'État en Allemagne, où il aurait dû se trouver ce lundi.

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