Émeutes après la mort de Nahel : l’Algérie rappelle à la France son «devoir de protection» envers ses ressortissants
Par AFP
Si d'aucuns ignoraient encore que le jeune Nahel, tué mardi par le tir d'un policier lors d'un refus d'obtempérer, était d'origine algérienne, Alger n'a pas manqué de le souligner. Dans un communiqué publié jeudi 29 juin, le ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger a fait part de son «choc» et sa «consternation» face au drame qui a déclenché une vague d'émeutes en France.
Suite à la mort du jeune homme d'origine algérienne mais né à Nanterre, et qui a grandi en banlieue parisienne avec sa mère, Alger dit notamment s'inquiéter des «circonstances particulièrement troublantes et préoccupantes» du drame. Le ministère exhorte le gouvernement français à «assumer pleinement son devoir de protection» envers les Algériens de France, se disant «soucieux de la quiétude et de la sécurité dont doivent bénéficier nos ressortissants sur leur terre d'accueil».
Alors que le policier auteur du tir a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, le gouvernement algérien «continue de suivre avec une très grande attention les développements de cette affaire tragique», conclut le communiqué, «avec le souci constant d'être aux côtés des membres de sa communauté nationale au moment de l'adversité et de l'épreuve».