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Mort de Nahel: deuxième nuit de violences partout en France, une cellule interministérielle de crise convoquée

Mort de Nahel: deuxième nuit de violences partout en France, une cellule interministérielle de crise convoquée
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Par AlAhed avec AFP

Des émeutes ont éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi 29 juin dans de nombreuses communes de banlieue parisienne, les violences urbaines se propageant dans d'autres villes de France comme Toulouse et Lyon, après la mort à Nanterre de Nahel, adolescent de 17 ans tué par un policier après un refus d'obtempérer.

Plutôt calme en début de soirée, la situation s'est ensuite particulièrement tendue dans le chef-lieu des Hauts-de-Seine, déjà théâtre d'affrontements entre habitants et forces de l'ordre la nuit dernière.

Plus d'une dizaine de voitures et des poubelles ont été incendiées, et des barrières ont été placées sur la route. Sur la façade d'un immeuble, les murs ont été tagués des mots «Justice pour Nahel» et «Police tue».

«Cela va durer une semaine», ont promis deux jeunes, le visage masqué alors qu'ils poussaient des poubelles. «Nous en avons assez d'être traités de la sorte. C'est pour Nahel, nous sommes Nahel», ont-ils lancé.

Des affrontements se sont poursuivis jusqu'en milieu de nuit dans la cité Pablo Picasso, avec des jets de pavés auxquels les forces de l'ordre ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène.

Le poste de sécurité de l'entrée du domaine de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) a été attaqué au mortier d'artifice par des émeutiers, selon une source policière. «Ils n'ont pas pénétré dans l'enceinte de la prison. Les forces de l'ordre ont vite été appelées», a précisé cette source.

Dans un premier temps, des sources policières avaient affirmé qu'un policier avait tiré lorsqu'un véhicule avait foncé sur deux motards de police mardi. Mais selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et authentifiée, un des deux policiers tenait le conducteur en joue et a tiré à bout portant quand la voiture a redémarré. On y entend «tu vas te prendre une balle dans la tête», sans que l'on puisse identifier l'auteur de cette phrase. Atteint au thorax, Nahel M. est décédé peu après.

150 interpellations en France

Un total de 150 personnes ont été interpellées dans la nuit de mercredi à jeudi, a rapporté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui a dénoncé des violences «insupportables contre des symboles de la République».

«Des mairies, écoles et commissariats» ont été «incendiés ou attaqués», a écrit le ministre de l'Intérieur sur son compte Twitter. «Honte à ceux qui n'ont pas appelé au calme», a-t-il ajouté.

Eviter un embrasement

Emmanuel Macron a convoqué jeudi une cellule interministérielle de crise (CIC) qui doit se tenir à 8h au ministère de l'Intérieur.

Le drame qui a coûté mardi matin la vie à Nahel, jeune habitant de Nanterre, a continué de susciter un flot de commentaires politiques toute la journée de mercredi. Les appels au calme ont fusé de toutes parts, et les pouvoirs publics ont multiplié les prises de parole pour éviter un embrasement.

Les autorités espèrent contenir l'embrasement des quartiers populaires grâce aux développements de l'enquête et à une marche blanche jeudi à Nanterre.

 

 

 

 

 

 

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