«Voyage de mendicité»: la Corée du Nord critique la visite de Blinken en Chine
Par AlAhed avec PressTV
La Corée du Nord a critiqué la récente visite du secrétaire d'État américain Anthony Blinken à Pékin, la qualifiant de «voyage de mendicité» et d'échec politique de la pression sur la Chine.
Dans une note publiée mercredi 21 juin par l'agence de presse nord-coréenne KCNA, Jong Yong Hak, analyste des affaires internationales, a déclaré que cette rare visite visait à implorer le relâchement des tensions car la «tentative de faire pression et de restreindre la Chine pourrait devenir un boomerang et porter un coup fatal à l'économie américaine».
«En un mot, le récent voyage du secrétaire d'État américain ne peut jamais être jugé autrement qu'un voyage de mendicité honteux du provocateur admettant l'échec de la politique de pression sur la Chine», a-t-il expliqué.
L’analyste indique que les États-Unis sont responsables de l'escalade des tensions régionales avec des «complexes antichinois», tels que le groupement QUAD avec le Japon, l'Inde et l'Australie et le pacte AUKUS avec la Grande-Bretagne et l'Australie.
«C'est le comble du double jeu et de l'impertinence propres aux États-Unis de provoquer d'abord, puis de parler du soi-disant contrôle responsable des divergences d'opinion», a-t-il déclaré.
Blinken est arrivé dimanche à Pékin dans le cadre d'une mission diplomatique aux enjeux importants pour tenter d'apaiser les tensions entre les deux plus grandes économies du monde, dans un contexte de peu d'espoir de progrès dans les pourparlers.
Au cours de sa visite de deux jours, Blinken a rencontré le président chinois Xi Jinping, rencontre durant laquelle ils auraient convenu de stabiliser leur intense rivalité afin qu'elle ne dégénère pas en conflit.
Blinken a déclaré après la réunion du lundi 19 juin qu'il avait exhorté la Chine à encourager la Corée du Nord à cesser de lancer des missiles, car Pékin occupe une «position unique» pour faire pression sur Pyongyang pour qu'il engage un dialogue.
La Corée du Nord fait l’objet des sanctions sévères des États-Unis et du Conseil de sécurité de l'ONU pour ses programmes nucléaires et de missiles balistiques, qui ne l'ont pas pour autant empêchée de développer ses capacités militaires comme moyen de dissuasion contre les mouvements hostiles venant de l'Occident.
La Corée du Nord dit ne pas tolérer la poursuite des exercices militaires menés par les États-Unis dans la région.
Elle continuera donc à riposter aux manœuvres militaires conjointes de ses adversaires en organisant ses propres exercices et en développant toutes sortes d'armes, y compris des missiles à longue portée.
La visite de Blinken s'est déroulée sur fond de détérioration des liens entre la Chine et les États-Unis sur un éventail de questions telles que le commerce, la technologie et la sécurité régionale.
Avant son départ pour Pékin, Blinken avait prétendu que son voyage visait à réinstaurer des canaux de communication pour éviter que la rivalité en cours entre les deux pays ne dégénère en un conflit militaire.
«Des contacts directs et une communication soutenue au plus haut niveau constituent le meilleur moyen de gérer les différences de manière responsable et de veiller à ce que la concurrence ne dégénère pas en conflit», a-t-il dit aux journalistes.
Antony Blinken est le plus haut responsable américain à se rendre en Chine depuis l'entrée en fonction du président Joe Biden en 2021.