Cuba et Iran renforcent leurs liens face à la politique agressive des États-Unis
Par AlAhed avec AFP
Cuba et l’Iran ont exprimé jeudi leur volonté de renforcer leurs liens pour faire face à la politique agressive des États-Unis, à l’occasion d’une visite officielle du président iranien Ebrahim Raïssi, qui achève sur l’île communiste une tournée en Amérique latine.
Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, qui a reçu son homologue iranien au Palais de la Révolution, a dit souhaiter que l’alliance avec Téhéran permette «de faire face ensemble à la politique agressive de l’empire», en référence aux États-Unis.
Iran et Cuba «doivent affronter héroïquement, avec une résistance tenace, les sanctions, les pressions, les menaces, les embargos et l’indifférence de l’impérialisme yankee et de ses alliés», a ajouté M. Diaz-Canel.
«Les conditions et les circonstances dans lesquelles se trouvent Cuba et l’Iran ont de nombreux points communs», a abondé le président iranien, soulignant que dans les deux pays, «il y a une volonté de maintenir l’indépendance», selon la traduction officielle.
L’Iran et Cuba sont sous le coup de sanctions américaines et font partie de la liste du Département d’État américain des soi-disant «pays soutenant le terrorisme».
Ebrahim Raïssi, dont la rencontre avec le président cubain a été reportée d’un jour en raison d’une arrivée tardive mercredi soir à La Havane, achève à Cuba une mini-tournée en Amérique latine chez des «pays amis».
Elle a débuté lundi au Venezuela et s’est poursuivie au Nicaragua.
Les trois pays sont sous sanctions de Washington et alliés de Moscou.
À La Havane, les deux présidents ont signé des accords de coopération en matière de douanes, télécommunications et justice.
Dans la matinée, M. Raïssi a participé à un Forum économique où il a assuré que son pays était disposé à «travailler avec Cuba dans le scientifique et le technologique», notamment dans les domaines hydroélectriques et thermoélectriques, ainsi que dans l’industrie minière.
Au Venezuela, 25 accords ont été signés dans des secteurs de l’éducation, de la santé et de l’exploitation minière.
Au Nicaragua, un «mémorandum de base» visant à stimuler la coopération économique, commerciale et scientifico-technique a également été paraphé.
Le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, s’était rendu à Cuba en février.
La dernière visite d’un président iranien à La Havane était celle en 2016 de Hassan Rohani.