Le président iranien entame une tournée dans trois pays d’Amérique latine
Par AlAhed avec sites web
Le président iranien Ebrahim Raïssi a entamé lundi une tournée dans trois pays d'Amérique latine dans le but de renforcer les liens politiques et économiques avec ses alliés qui s'opposent à l’Occident.
Le président a quitté Téhéran dans la matinée et va se rendre au Venezuela, à Cuba et enfin au Nicaragua, des pays qui, à l’instar de l’Iran, font l'objet de sanctions de la part des États-Unis.
«Les relations entre la République islamique d'Iran et les pays indépendants d'Amérique latine sont stratégiques. Notre position et celle de ces trois pays est de nous opposer à l'impérialisme et à l'unilatéralisme», a déclaré Ebrahim Raïssi avant son départ.
L'Iran entretient des liens particulièrement étroits avec le Venezuela, puisque les deux pays ont signé un plan de coopération sur 20 ans qui porte les relations bilatérales à un niveau «stratégique» lors d'une visite du président vénézuélien Nicolas Maduro à Téhéran l'année dernière.
Au cours des trois dernières années, l'Iran a considérablement renforcé sa coopération énergétique avec Caracas, notamment en aidant à réparer et à remettre en état les raffineries vénézuéliennes et en envoyant des cargaisons de brut lourd pour aider le Venezuela à augmenter sa production de pétrole et de gaz.
Le mois dernier, une délégation cubaine s'est rendue à Téhéran et a signé 13 accords qui, selon les responsables iraniens, portent sur la coopération dans les domaines de la biotechnologie, des soins de santé, du commerce, de la banque, de l'agriculture et des sports.
Enfin, comme l'Iran, le Nicaragua est visé par les sanctions américaines et européennes sous prétexte de «la répression des manifestations par le gouvernement en 2018», et Managua fait les yeux doux à Pékin, ayant reconnu le droit de la Chine sur Taïwan.
«Le choix du Venezuela, du Nicaragua et de Cuba comme premières destinations de la tournée latino-américaine de notre président n'est pas un hasard, et dans une période de transition vers une ère multipolaire, le fait que les noms de ces pays s'alignent sur la liste des gouvernements opposés à l'hégémonie américaine est le plus remarquable», a indiqué l'IRNA, l'agence de presse officielle iranienne.