Suisse: l’administration fédérale fait l’objet d’une attaque informatique
Par AlAhed avec AFP
L'administration fédérale suisse fait l'objet d'une attaque informatique lundi matin, empêchant l'accès à des sites informatiques officiels et certaines entreprises affiliées, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Cette attaque sous forme déni de service distribué (DDoS), qui empêche l'accès aux sites en les saturant de demandes d'accès, est revendiquée par le groupe «No name», déjà responsable d'une agression similaire la semaine dernière sur le site du Parlement helvétique, précise le communiqué.
«Les spécialistes de l'administration fédérale ont rapidement remarqué l'attaque et prennent des mesures pour rétablir au plus vite l'accessibilité des sites web et des applications», ajoute-t-il.
Le Centre national de cybersécurité mène l'enquête, mais le communiqué ne livre pour l'heure aucun détail sur les hackers de «No name».
Le Centre «analyse l'attaque avec les services administratifs concernés et définit les mesures appropriées», soulignent encore les autorités qui précisent que dans les attaques DDoS aucune donnée n'est perdue.
Début juin, les autorités suisses avaient indiqué enquêter sur une autre cyberattaque contre un prestataire de services qui compte parmi ses clients de nombreux départements de l'administration fédérale et cantonale, y compris l'armée et la police fédérale.
L'attaque du groupe de hackers PLAY visait l'entreprise Xplain AG, une société suisse spécialisée dans les solutions informatiques dans le domaine de la sécurité intérieure.
Il s'agissait dans ce cas-là d'une attaque au rançongiciel qui consiste pour les hackers à chiffrer les données informatiques de leur victime et à ne les rendre à nouveau accessibles que contre une rançon.
PLAY avait publié une partie des données volées pour accroître la pression.
Le directeur de Xplain, Andreas Löwinger, avait affirmé à l'AFP que la société n'avait pris aucun contact avec les pirates et refusait de payer une rançon.
Récemment, deux médias suisses, CH Media et NZZ, avaient aussi été ciblés par PLAY.