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Soudan: l’ONU maintient son émissaire déclaré «persona non grata», accord sur un cessez-le-feu de 24h

Soudan: l’ONU maintient son émissaire déclaré «persona non grata», accord sur un cessez-le-feu de 24h
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Par AlAhed avec AFP

La désignation par le gouvernement soudanais de l'émissaire de l'ONU «persona non grata» est «contraire» aux principes des Nations unies et «pas applicable», a déclaré vendredi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, alors que les belligérants ont accepté un cessez-le-feu national de 24 heures à partir du 10 juin.

«Le statut de l'Allemand Volker Perthes est actuellement inchangé et la position du secrétaire général reste celle qu'il a exprimée devant le Conseil de sécurité la semaine dernière», a indiqué Stéphane Dujarric, en référence à la «confiance absolue  alors réaffirmée par Antonio Guterres envers le chef de la mission de l'ONU au Soudan.

«Le secrétaire général rappelle que la doctrine du persona non grata n'est pas applicable au personnel des Nations unies, et l'invoquer est contraire aux obligations des Etats en vertu de la Charte des Nations unies», a-t-il ajouté.

Le chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait réclamé fin mai, dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, le limogeage de Volker Perthes, lui faisant porter la responsabilité de la guerre qui a éclaté mi-avril avec les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le ministère des Affaires étrangères soudanais a finalement annoncé que le gouvernement avait «notifié» à Antonio Guterres avoir déclaré Volker Perthes «persona non grata à partir d'aujourd'hui».

L'émissaire, qui se trouvait à New York lorsque le général Burhane avait envoyé la lettre réclamant le limogeage, est actuellement à Addis Abeba.

«Nous partagerons les éventuelles évolutions de voyage», a précisé Stéphane Dujarric.

Un cessez-le-feu de 24h

Toujours vendredi, les parties belligérantes au Soudan ont accepté un cessez-le-feu national de 24 heures à partir du 10 juin, a indiqué un communiqué de l'Arabie saoudite et des Etats-Unis.

«Le Royaume d'Arabie saoudite et les Etats-Unis d'Amérique annoncent que les représentants des Forces armées soudanaises (SAF) et des Forces de soutien rapide (RSF) ont accepté un cessez-le-feu de 24 heures dans tout le pays à partir du 10 juin à 6h00, heure de Khartoum», a indiqué le ministère saoudien des Affaires étrangères sur son compte de médias sociaux.

«Les parties ont convenu que pendant le cessez-le-feu, elles s'abstiendraient de mouvements interdits, d'attaques, d'utilisation d'avions ou de drones, de bombardements aériens, de frappes d'artillerie, de renforcement de positions et de réapprovisionnement de forces, et qu'elles s'abstiendraient de rechercher un avantage militaire pendant le cessez-le-feu», a indiqué la déclaration conjointe.

«Les parties ont également convenu d'autoriser la circulation et l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire dans l'ensemble du pays», ajoute le communiqué.

Toutefois, la déclaration a émis un avertissement à l'encontre des parties belligérantes: «Si les parties ne respectent pas le cessez-le-feu de 24 heures, les facilitateurs seront contraints d'envisager l'ajournement des pourparlers de Djedda».

Une trêve antérieure élaborée par l'Arabie saoudite et les États-Unis a échoué après que les deux parties en guerre au Soudan se sont accusées mutuellement de graves violations du cessez-le-feu.

La Maison Blanche a prévenu que des sanctions seraient imposées aux principales entreprises de défense et aux personnes qui «perpétuent la violence» au Soudan si les belligérants ne respectent pas l'accord de cessez-le-feu.

«Une fois qu'il sera clair que les parties veulent réellement respecter le cessez-le-feu, les facilitateurs sont prêts à reprendre les discussions suspendues afin de trouver une solution négociée à ce conflit», ont déclaré l'Arabie saoudite et les États-Unis dans un communiqué antérieur.

Le Soudan a sombré dans le chaos après que des combats ont éclaté à la mi-avril entre les forces fidèles au général Abdel Fattah Burhan et celles de son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdan Dagalo.

Des milliers de civils dans les villes et les villages du Soudan ont été contraints de fuir l'aggravation du conflit dans le pays, ce qui fait craindre une nouvelle crise mondiale des réfugiés.

Près de 1,4 million de personnes ont été déplacées, selon le rapport des Nations unies du 28 mai, ce qui fait craindre aux États voisins du Soudan l’impossibilité de faire face à un afflux de personnes en quête de sécurité et de refuge.

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