Le G7 adopte des outils pour empêcher «d’utiliser les dépendances économiques comme une arme»
Par AlAhed avec agences
Les dirigeants des pays du G7, réunis en sommet à Hiroshima, au Japon, ont prévenu ce samedi 20 mai que toute tentative de «coercition économique» aurait «des conséquences», visant sans la nommer les pratiques de la Chine. «Nous travaillerons ensemble pour veiller à ce que les tentatives d'utiliser les dépendances économiques comme une arme» soient «vouées à l'échec», ont déclaré les chefs d'Etat et de gouvernement du groupe dans un communiqué.
Ces mesures devraient se focaliser sur la mise en place de chaînes d'approvisionnement plus résilientes pour les pays du G7, qui dépendent lourdement de la Chine dans certains secteurs, a déclaré à la presse le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis Jake Sullivan.
L'accord contiendra également des mesures «visant à protéger les technologies sensibles, telles que le contrôle des exportations et des dispositions relatives aux investissements à l'étranger», a-t-il ajouté. Washington a mené ces derniers mois une intense campagne visant à restreindre l'accès de la Chine aux outils avancés de fabrication de semi-conducteurs, en invoquant des préoccupations de sécurité nationale et en poussant le Japon et les Pays-Bas à prendre des mesures similaires.
«Relations stables»
Jake Sullivan a ajouté que les divergences passées entre les États-Unis et les pays de l'Union européenne sur la position à adopter face à la Chine s'étaient largement estompées, et que la stratégie commune mettrait l'accent sur la nécessité de se protéger tout en évitant une confrontation directe avec Pékin. «Les dirigeants du G7 feront également aujourd'hui (samedi, NDLR) une déclaration sur notre approche commune, notre approche alignée» vis-à-vis de la Chine, ne contenant rien d'«hostile» ou de «gratuit», mais plutôt un appel à des «relations stables avec la Chine et à travailler ensemble sur des questions d'intérêt mutuel», selon M. Sullivan.
Un responsable de l'Union européenne a également estimé que le G7 était «prêt à coopérer» et à évaluer les risques sur les questions stratégiques liées à la Chine. Une source diplomatique française a jugé de son côté que la cohésion sur la Chine au sein du G7 avait «vraiment progressé»: «Nous ne sommes pas dans une situation où, d'un côté, les États-Unis poussent à une politique ultra-agressive vis-à-vis de la Chine, et de l'autre, nous essayons de contrer cela», a assuré cette source à l'AFP.