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Mandat d’arrêt contre Salamé: le Liban a reçu la notice rouge d’Interpol

Mandat d’arrêt contre Salamé: le Liban a reçu la notice rouge d’Interpol
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Par AlAhed avec AFP

Le mandat d'arrêt international émis par la justice française, visant le gouverneur de la Banque centrale du Liban Riad Salamé, a été reçu jeudi soir.

Le Liban a reçu la notice rouge d'Interpol, basée sur le mandat d'arrêt international émis par la justice française, visant le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé, a indiqué vendredi une source judiciaire à l'AFP.

Riad Salamé, soupçonné de s'être constitué un riche patrimoine immobilier et bancaire en Europe via un montage financier complexe et un détournement massif de fonds publics libanais, ne s'était pas présenté mardi au tribunal judiciaire de Paris où il était convoqué. Une juge française avait par conséquent délivré un mandat d'arrêt international à son encontre.

«Le Liban n'extrade pas ses ressortissants»

«Le bureau d'Interpol au Liban a reçu jeudi soir une copie de la notice rouge portant sur une demande d'arrestation de M. Salamé pour qu'il soit livré aux autorités françaises», a précisé cette source à l'AFP. Elle a cependant rappelé que «le Liban n'extrade pas ses ressortissants vers d'autres pays». La même procédure avait déjà visé Carlos Ghosn, ancien patron de l'alliance automobile Renault-Nissan, qui vit à Beyrouth depuis sa fuite rocambolesque du Japon fin 2019.

La source judiciaire a expliqué que Riad Salamé serait «jugé au Liban» si la justice locale décide que les accusations de blanchiment d'argent et d'enrichissement illicite sont fondées. Elle a précisé que le puissant gouverneur de la Banque du Liban (BDL) devrait être convoqué la semaine prochaine par le procureur général Ghassan Oueidate, qui l'auditionnera afin de «décider si les preuves contre lui sont suffisantes pour l'inculper et le juger».

«Conscience tranquille»

Le gouverneur, qui est très lié à la classe politique, continue d'assumer ses fonctions à la tête de la BDL. Dans ses premières déclarations depuis l'émission du mandat d'arrêt international, Salamé a affirmé à la chaîne saoudienne al-Hadath jeudi soir qu'il avait «la conscience tranquille».

«Les accusations me visant sont infondées. Si un jugement prouvant que je suis coupable est prononcé, je démissionnerai de mes fonctions», a dit le gouverneur dont le mandat à la tête de la BDL expire en juillet. Depuis mardi, les responsables libanais gardent un silence embarrassé sur cette affaire alors que plusieurs députés d'opposition ont réclamé qu'il soit démis de ces fonctions.

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