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«Une monnaie alternative des BRICS sera positive pour l’Afrique», pense un chercheur sud-africain

«Une monnaie alternative des BRICS sera positive pour l’Afrique», pense un chercheur sud-africain
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Par AlAhed avec Sputnik

La très convoitée association des BRICS a la lourde tâche de relever le défi de la concurrence avec l’Occident, surtout sur le plan monétaire. Un chercheur sud-africain a affirmé à l’agence russe Sputnik qu’une monnaie alternative des BRICS profitera à l’Afrique.

«La monnaie de réserve alternative des BRICS pourrait avoir une influence positive sur les nations africaines. La plupart des pays africains sont des pays exportateurs de matières premières, en particulier de minerais, de pétrole et d'agriculture», a déclaré vendredi Ashraf Patel, chercheur du Global Dialogue Institute et membre du réseau de groupes de réflexion des BRICS d'Afrique du Sud.

«La première étape consistera à commencer à échanger ces matières premières avec une monnaie alternative. Et les pays du BRICS pourraient travailler sur ce mécanisme», estime M. Patel.

Cela signifie créer «un mécanisme de paiement adéquat, doté de la capacité et des normes requises» et «travailler avec l'Union africaine ainsi qu'avec des organismes régionaux comme la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA)», note-t-il.

L’interlocuteur de Sputnik trouve que la création d’une nouvelle architecture financière avec une monnaie des BRICS et les échanges commerciaux et financiers alternatifs seront à l’ordre du jour au mois d’août au Cap qui reçoit les BRICS. Et cela aidera l’Afrique.

«Je pense que ce serait un énorme coup de pouce pour l'Afrique», a-t-il dit.

La dédollarisation, une tendance définitive

M. Patel pense que les échanges commerciaux en monnaies locales instaurés entre de nombreux pays montrent que la tendance de dédollarisation du monde est définitive.

«Des pays comme la Chine, l'Inde, l'Iran, l'Argentine, etc., ainsi que le Brésil, plus récemment sous la direction de Lula da Silva (le président brésilien), ont opéré un changement de politique définitif en optant pour le commerce en monnaies alternatives, en particulier avec le yuan chinois […]. Cette tendance va donc s'accentuer au fur et à mesure que les BRICS gagneront des membres. Cette tendance est définitive, et elle fait également partie de la réalité économique, ou de la réalité économique géographique», souligne-t-il.

Le dollar est-il réellement impacté?

Pour le chercheur sud-africain, bien que le dollar domaine le domaine monétaire actuellement, à moyen et long terme développer les relations bilatérales en monnaie locale aura un impact négatif sur la monnaie de l’oncle Sam.

«Il ne faut pas oublier que le dollar est toujours la monnaie dominante par défaut, ce qui signifie que 90% du commerce mondial se fait toujours en dollars américains. Il y a maintenant deux grandes tendances. La première est qu'à moyen et long terme, ce serait une force négative majeure pour le dollar américain», reconnait-t-il à Sputnik.

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