Echange de prisonniers entre l’Arabie et le Yémen : Près de 1000 prisonniers libérés depuis vendredi
Par AlAhed avec agences
Plus de cent prisonniers de guerre ont regagné le Yémen lundi depuis l'Arabie saoudite, après un important échange de 869 détenus ce week-end qui a relancé les espoirs de paix, a annoncé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Cet échange porte le nombre de prisonniers libérés à près de 1000.
Deux avions du CICR, transportant chacun 48 prisonniers, sont partis pour Sanaa, la capitale du Yémen, tandis que huit autres détenus ont embarqué pour Aden, la grande ville du Sud où siège le gouvernement sortant, à bord d'un troisième vol, selon la même source.
Espoirs de paix
Cette opération «unilatérale» est indépendante de l'échange de prisonniers mené entre vendredi et dimanche, a expliqué à l'AFP une porte-parole du CICR, Jessica Moussan. «Nous saluons cette initiative et sommes heureux de voir que les considérations humanitaires sont prises en compte dans le but de réunir les familles.»
L'échange de détenus ce week-end s'est déroulé dans le cadre d'un accord conclu en mars en Suisse entre la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, et le mouvement Ansarullah. C'est le plus important depuis la libération de plus de 1000 prisonniers en octobre 2020, et il s'inscrit dans un contexte d'espoirs de paix grandissants dans un conflit qui a plongé le Yémen dans une profonde crise humanitaire, fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, selon l'ONU.
La porte-parole a précisé que le CICR assurait le transport aérien et le soutien logistique, et organisait des entretiens avec les détenus libérés. Cette opération, à quelques jours de la fête musulmane de l'Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois de jeûne du Ramadan, porte à 973 le nombre de détenus libérés depuis vendredi.
Une trêve de six mois négociée par l'ONU et qui a débuté en avril 2022 n'a pas été renouvelée à son expiration en octobre, mais la situation est restée calme sur le terrain, offrant un répit à la population. La semaine dernière, une délégation saoudienne, accompagnée de médiateurs omanais, s'était rendue à Sanaa pour des pourparlers visant à relancer la trêve et à jeter les bases d'un cessez-le-feu plus durable.