Réforme des retraites : la classe politique suspendue à la décision du Conseil constitutionnel
Par Le Figaro
Ce vendredi, le Conseil constitutionnel doit rendre ses conclusions sur la conformité de la réforme des retraites. Dernière ligne droite pour le texte et qui plonge le camp présidentiel comme les oppositions dans une forme de suspense.
Mais pour ces dernières, une chose est certaine : quelle que soit la décision prise par les Sages de la rue Montpensier, elle ne «changera rien au traumatisme qu'il y a dans le pays», estime le président du conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand sur France 2, faisant état d'une «crise sociale» doublée d'une «crise politique» qui risque de durer. «Le gouvernement n'a pas de majorité aujourd'hui pour faire voter des textes importants».
La gauche, elle, compte bien poursuivre le combat car «une loi peut être constitutionnelle et, pour autant, ne pas être une bonne loi», juge le député socialiste Jérôme Guedj sur France Info. «Il faudra poursuivre la mobilisation sociale et continuer de débattre du sujet afin que le gouvernement retire sa réforme... si elle est validée !»
Le ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques Stanislas Guerini assure ne pas «redouter» la décision du Conseil constitutionnel. Guerini poursuit ainsi : «Dans une démocratie, chacun doit attendre cela sereinement sans commencer par remettre en cause par anticipation ce que dira le Conseil constitutionnel : c'est un peu la petite musique à la mode en ce moment consiste à décrédibiliser par anticipation» les Sages. «Le pays ne doit pas s'arrêter à cette décision : cette réforme des retraites est indispensable, certes pas populaire, pour avancer et financer notre modèle social.»