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Pérou: Le Parlement rejette une motion de destitution contre la présidente

Pérou: Le Parlement rejette une motion de destitution contre la présidente
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Par AFP

Le Parlement péruvien a rejeté mardi la mise au débat d'une motion de destitution pour «incapacité morale» contre la présidente Dina Boluarte pour la répression des récentes manifestations antigouvernementales qui ont fait une cinquantaine de morts. Seuls 37 députés se sont prononcés en sa faveur, alors qu'un minimum de 50 voix était requis.

L'initiative était portée par des députés de gauche liés à l'ancien président Pedro Castillo, destitué pour «incapacité morale» et incarcéré en décembre, accusé d'avoir tenté un coup d'État en voulant dissoudre le Parlement qui s'apprêtait à le chasser du pouvoir.

Sur Twitter, la présidente péruvienne a salué la décision du Parlement, se félicitant que «dans des circonstances où il est nécessaire de maintenir l'unité et la stabilité du pays, le respect de l'ordre constitutionnel et de la démocratie prévalent». La chute de M. Castillo et son remplacement par Mme Boluarte, son ancienne vice-présidente, ont provoqué une vague de manifestations violentes et durement réprimées à travers le pays.

Le 10 janvier, le Parquet a ouvert une enquête contre Mme Boluarte et plusieurs ministres et anciens ministres de son gouvernement, pour des délits présumés de «génocide, d'homicide aggravé et de blessures graves» lors des opérations de maintien de l'ordre.

«Incapacité morale»

Amnesty International a, dans un rapport mi-février, accusé le gouvernement péruvien de «commettre de graves violations des droits de l'Homme dans le cadre de sa répression violente des manifestations». Selon l'ONG, les autorités ont également agi «avec un parti pris raciste marqué, ciblant des populations historiquement discriminées». Le gouvernement péruvien a catégoriquement rejeté ces accusations.

Les motions de destitution pour «incapacité morale» portées par le Parlement monocaméral péruvien sont récurrentes. Pedro Castillo (gauche) en 2022 mais également Pedro Pablo Kuczynski (droite) en 2018 et Martin Vizcarra (centre) en 2020 avaient été visés par ces procédures.

 

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