Football : la Fédération française dit non aux pauses pendant les matches pour rompre le jeûne
Par AlAhed avec agences
Contrairement à l'Angleterre, la France n'autorisera pas la mise en place de pauses durant les rencontres pour permettre aux joueurs musulmans de rompre leur jeûne lorsque le soleil se couche pendant le mois béni de Ramadan.
La Fédération française de football n'autorisera pas la mise en place de pauses pendant les rencontres se déroulant au moment du coucher du soleil afin de permettre aux musulmans de rompre leur jeûne. Dans un mail envoyé aux officiels, la Commission Fédérale des arbitres (CFA) de la Fédération française de football (FFF) a fait savoir qu'en raison du principe de «neutralité du football sur les lieux de pratique», cet aménagement ne serait pas accepté.
«Il a été porté à la connaissance de la Fédération des interruptions de matchs suite aux ruptures du jeûne du (mois de) Ramadan. Ces interruptions ne respectent pas les dispositions des Statuts de la FFF (...)», indique le courrier précisant que «la Fédération et ses organes déconcentrés, en tant qu'organes chargés d'une mission de service public déléguée par l'État, défendent les valeurs fondamentales de la République française et doivent mettre en œuvre les moyens permettant d'empêcher toute discrimination ou atteinte à la dignité d'une personne en raison notamment (...) de ses convictions politiques et religieuses».
Depuis le mercredi 22 mars jusqu'au vendredi 21 avril, une partie des musulmans de France respecte le mois de Ramadan.
L'Angleterre autorise les pauses durant les matches
Si le sujet a été évoqué par la Fédération française de football, c'est surtout parce que le football anglais a, lui, décidé d'offrir la possibilité aux joueurs de se restaurer cette année. Les arbitres de la Premier League et des divisions inférieures pourront neutraliser une rencontre durant quelques instants après le coucher du soleil afin de permettre aux joueurs de boire et manger.
La FFF a tenu à rappeler que le non-respect de ces consignes pouvait aboutir à des sanctions. «Toute personne contrevenant à ces dispositions fera l'objet de poursuites disciplinaires et/ou pénales», peut-on lire dans le mail rappelant l'interdiction «des discours ou affichage à caractère politique, idéologique, religieux ou syndical» au cours de ses compétitions.