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Les Bourses occidentales en baisse, toujours pas rassurées après une semaine noire

Les Bourses occidentales en baisse, toujours pas rassurées après une semaine noire
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Par AlAhed avec agences

Trois brutales chutes, entrecoupées de deux maigres rebonds: malgré les mesures des autorités suisses et américaines, le secteur bancaire a conclu une semaine noire par un nouveau plongeon vendredi, plombant l'ensemble des marchés.

Les inquiétudes se concentrent avant tout sur Credit Suisse en Europe, qui a chuté de plus de 8% vendredi, et sur First Republic aux Etats-Unis, qui a lâché 33,00%.

Sur la semaine, leur valorisation en Bourse a fondu respectivement de plus de 25% et de 80%.

Plus globalement, l'indice des banques européennes a chuté de 2,85% vendredi, creusant ses pertes à 11,47% sur la semaine, la plus forte depuis six mois. Les pertes hebdomadaires ont été encore plus notables pour Société Générale (-16,94%), Commerzbank (-19,53%), ING (-14,76%), Standard Chartered (-14,30%) et Unicredit (-14,31%).

Les banques américaines ont encore souffert, particulièrement les enseignes régionales et de taille moyenne, les investisseurs se demandant «qui sera la prochaine à avoir besoin d'aide», selon Craig Erlam, analyste d'Oanda.

«La valeur d'une banque, c'est la confiance qu'on lui porte et on a besoin de la restaurer», explique Vincent Juvyns, membre de l'équipe stratégie mondiale de JP Morgan AM.

La tendance a balayé les indices boursiers européens, qui avaient pourtant tenté un rebond à l'ouverture: Paris a reculé de 1,43%, Francfort de 1,33%, Milan de 1,64%, Londres de 1,01%.

A Wall Street, le Dow Jones s'est contracté de 1,19%, l'indice Nasdaq a perdu 0,74% et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 1,10%.

Fébrilité partout

Les mesures prises jusque-là, comme les 30 milliards de dollars de dépôts de onze grandes banques américaines au sein de First Republic, ou celles des banques centrales plus tôt dans la semaine, ne sont parvenues à ramener le calme que quelques heures.

Les investisseurs restent effrayés par une possible contagion à d'autres établissements, après la faillite éclair de la Silicon Valley Bank (SVB) la semaine passée. Sa maison mère, SVB Financial, a annoncé vendredi avoir déposé le bilan.

Le chef économiste de l'OCDE a écarté toute «crise systémique» pour éloigner le spectre de la crise financière de 2008. L'institution a relevé ses prévisions de croissance pour 2023 et 2024.

«Etablir des parallèles entre le secteur bancaire et des banques en particulier, avec les crises précédentes nous paraît injustifié», estiment aussi les analystes de RBC.

Mais la grande fébrilité des investisseurs se lisait partout: le marché des emprunts d'Etats a connu la volatilité la plus forte depuis 2008, avec une forte baisse des rendements.

L'or évoluait à son plus haut niveau depuis avril 2022, à 1.983 dollars l'once, alors que le prix du baril de pétrole de variété West Texas Intermediate (WTI), référence américaine, a lâché près de 13% sur la semaine, pour évoluer à son plus bas niveau depuis quinze mois.

Le bitcoin surnage

Signe de tensions financières, les banques américaines ont emprunté ces derniers jours 164,8 milliards de dollars auprès de la banque centrale américaine (Fed).

Credit Suisse a aussi reçu le soutien de la banque centrale suisse (BNS) pour renforcer ses liquidités. L'hypothèse d'un rachat a refait surface, selon des analystes, mais son rival suisse UBS refuse pour l'heure d'y prendre part, d'après Bloomberg.

La Banque centrale européenne (BCE) devait réunir vendredi son organe de surveillance des banques en zone euro pour un «échange de vues» sur le secteur, a appris l'AFP. C'est la seconde fois que cet organe est convoqué cette semaine, hors du calendrier habituel.

Toutes ces turbulences ont alimenté les spéculations sur un assouplissement des positions des banques centrales à l'égard de l'inflation afin d'éviter une grave récession.

La BCE a toutefois réaffirmé jeudi sa détermination en relevant ses taux d'intérêt directeurs de 0,5 point de pourcentage supplémentaire. Les investisseurs attendent désormais la décision de la Fed, prévue mercredi.

Gagnant de la semaine, le bitcoin a bondi de 32% et dépassé brièvement les 27.000 dollars, porté par l'hypothèse d'un assouplissement monétaire.

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