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Retraites: des scènes de chaos partout en France après le déclenchement du 49.3

Retraites: des scènes de chaos partout en France après le déclenchement du 49.3
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Par AlAhed avec sites web

Des «scènes de chaos» dans toute la France. En «colère» ou «révoltés», plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes de France jeudi 16 mars pour protester contre la réforme des retraites et le déclenchement de l'article 49.3 - des manifestations émaillées de forts débordements toute la soirée.

Montagnes de déchets incendiés à Paris

À Paris, alors que «quelques milliers» de manifestants s'étaient massés sur la place de la Concorde, certains casseurs ont tenté de dégrader le chantier de l'Obélisque, au centre de la place. Les forces de l'ordre, qui ont déployé des canons à eau et tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule, ont alors été prises à partie par des jets de bouteilles et de débris, a constaté Le Figaro.

Après plusieurs charges de CRS et une nasse, la grande majorité des contestataires ont évacué les lieux. Quelques centaines de «casseurs» demeuraient toutefois sur place, et ont dégradé du matériel public. Ils se sont extirpés de la place et ont gagné les rues environnantes, incendiant des détritus - délaissés par les éboueurs, en grève contre la réforme - et renversant, notamment, un feu rouge dans le secteur de la Madeleine.

Aux cris de «à mort les porcs» ou «ACAB», les «black blocs» ont gagné les beaux quartiers, et notamment les rues Chevalier-de-Saint-George (8e arrondissement), Saint-Honoré (1er arrondissement) ou le boulevard Haussmann (9e arrondissement).

Des touristes ont été vus par Le Figaro en train de fuir les lieux en courant.

Des CRS ont également poursuivi vers les Halles un groupe de contestataires, qui renversaient les ordures sur leur passage.

À 22h, on comptait pas moins de 217 interpellations dans les rues de la capitale, a appris Le Figaro de source policière.

En parallèle, les sapeurs-pompiers sont intervenus pour éteindre plusieurs départs de feu, notamment sur des véhicules.

Des boutiques saccagées à Marseille

Des centaines de kilomètres plus loin, à Marseille, de nombreuses boutiques ont été saccagées. Après avoir fracassé la vitrine d'une agence de la Caisse d'Épargne, sur la Canebière, et aspergé de peintures plusieurs façades de commerces de cette célèbre avenue, les manifestants ont détruit au moins une dizaine d'autres vitrines vers la rue Saint-Ferréol, la principale rue commerçante de la cité phocéenne.

Des agences bancaires (BNP Paribas, LCL), des boutiques de téléphonie, des commerces de produits électroniques (Boulanger) ou de vêtements (Zara, Camper, Richelieu, Pimkie), ont également été ciblés.

Les casseurs, masqués, commettaient leurs méfaits aux cris de «à bas l'État, les flics et le patronat».

Violences à Lyon, Amiens, Dijon et Lille

Les rues de Lyon ont aussi été en proie aux violences. La mairie centrale a été caillassée, et de nombreux mortiers d'artifice ont été tirés, enfumant une partie de la ville. Le maire LR du deuxième arrondissement, Pierre Oliver, a déploré des «scènes de chaos (...) à cause de l'extrême gauche».

À Amiens, où 1000 à 1500 manifestants ont défilé, selon la préfecture, les CRS ont fait usage de gaz lacrymogènes, tout comme à Lille.

À Dijon, où 700 personnes se sont rassemblées, certains s'en sont «pris aux forces de l'ordre et ont commis des dégradations», tandis qu'un mannequin à l'effigie du président de la République a été brûlé, selon la préfecture.

Cocktails Molotov à Nantes, mairie dégradée à Rennes

À Rennes, le ciel a été teinté d'orange, en raison de plusieurs feux allumés place Sainte-Anne, dans le centre historique. «De multiples enseignes ont été dégradées dans le centre-ville et 26 feux ont été éteints par le SDIS», a indiqué dans la soirée la préfecture d'Ille-et-Vilaine, précisant qu'«un groupe de 300 ultras, déterminés» poursuivait «ses exactions» à Rennes. Huit interpellations et autant de garde à vue étaient en cours, d'après la même source.

Les manifestants ont dégradé un hôtel, et utilisé, eux aussi, des mortiers d'artifice. «Les vitres de la mairie ont été dégradées», a indiqué la préfecture. «Notre ville est ce soir le théâtre de violences urbaines sidérantes. J'ai activé en début de soirée la cellule de crise municipale», a indiqué la maire.

Un peu plus loin, à Nantes, des manifestants ont mis le feu à des poubelles et à de nombreux tas d'ordures, non ramassés par les éboueurs en grève, dans le centre-ville.

Des jets de cocktails Molotov, des tirs de mortier tendus vers les forces de l'ordre ainsi qu'un assaut des manifestants ont pu être observés par des journalistes de l'AFP.

Face aux répliques des forces de l'ordre, qui ont usé de gaz lacrymogènes, des habitants ont dû se réfugier dans des cafés et bars, a constaté Le Figaro.

Enfin, trois Intercités ont été bloqués en soirée entre Clermont-Ferrand et Paris en raison de manifestants présents sur les voies à Moulins qui empêchaient la circulation, selon la SNCF.

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