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Le Sénat adopte largement la réforme des retraites lors d’un vote solennel

Le Sénat adopte largement la réforme des retraites lors d’un vote solennel
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Par AlAhed avec sites web

Le calme avant la tempête? La Chambre haute vient d'adopter ce jeudi matin la réforme des retraites lors d'un vote solennel, avec 193 voix pour, 114 contre.

Après le premier vote favorable la semaine dernière, les sénateurs valident donc le texte issu de la commission mixte paritaire (CMP) qui s'est tenue tout au long de la journée de mercredi.

Un projet de loi modifié donc, après un consensus entre la droite et la majorité macroniste sur plusieurs sujets comme les carrières longues, le CDI sénior ou la surcote pour les mères de famille. Et dont la principale mesure reste le report de l'âge légal de la retraite à 64 ans.

Au cours des discussions précédant le vote, Olivier Dussopt s'est félicité du «débat contradictoire» ayant eu lieu au Sénat, regrettant toutefois «l'obstruction méthodique de l'opposition».

«Nous avons assisté à une dérive, moins ici qu'ailleurs», a dénoncé le ministre du Travail, faisant référence aux très nombreux amendements déposés en première lecture par les sénateurs des trois groupes de gauche.

De son côté, Gabriel Attal a remercié la majorité sénatoriale d'avoir «respecté» son «engagement».

«Le texte qui vous est soumis, c'est aussi le vôtre. Cette réforme des retraites, c'est aussi celle du Sénat», a félicité le ministre des Comptes publics, soulignant un «compromis politique construit patiemment» et ayant permis des «avancées importantes».

L'Assemblée nationale prend le relai cet après-midi

Piquée par les propos d'Olivier Dussopt, la sénatrice socialiste Monique Lubin a répondu par une intervention très remarquée.

«Nous avons travaillé très sérieusement. Alors oui Monsieur le ministre nous avons utilisé notre droit d'amendement. Je ne vois pas bien comment nous aurions pu débattre autrement», a-t-elle tancé.

Avant d'ajouter: «Nous voulions vous pousser jusque dans vos retranchements».

Puis d'interroger: «Comment allez-vous réparer ce pays que vous allez durablement fracturer?».

Le texte issu de la commission mixte paritaire et voté au Sénat sera présenté cet après-midi devant les députés, à l'Assemblée nationale, avant un vote solennel.

La donne politique est tout autre à la Chambre basse, où le résultat du vote reste très incertain.

Le camp présidentiel, qui ne dispose que d'une majorité relative au Palais Bourbon, compte d'ores et déjà quelques défections, et ses alliés de circonstance à droite ne sont pas tous en ordre de bataille - une vingtaine pourrait voter contre.

Ces derniers jours, alors que beaucoup estiment que le recours à l'article 49-3 est inévitable pour faire adopter le texte sans vote des députés, le président de la République comme son gouvernement ont à diverses reprises manifesté leur volonté d'aller au scrutin.

Ce matin encore, lors d'une réunion à l'Élysée, Emmanuel Macron a redit son souhait d'éviter le 49-3.

Il réunira toutefois une nouvelle réunion à midi afin d'évaluer sa majorité avant le vote à la Chambre basse.

À l'Assemblée nationale, les discussions commenceront à 15 heures. Et le suspense reste entier...

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