Sécurité, transports: Macron sonne la «mobilisation» à 500 jours des JO
Par AlAhed avec AFP
«Cinq cents jours pour réussir»: Emmanuel Macron a enclenché mardi le compte à rebours avant les Jeux olympiques de Paris et sonné la «mobilisation générale» face aux défis de sécurité et de transport qui s’accumulent en vue du plus grand événement sportif mondial.
«Les 500 jours à venir sont fondamentaux (…) Ne relâchez rien !», a lancé Emmanuel Macron à quelque 500 fonctionnaires impliqués dans l’organisation des Jeux de Paris 2024 à la préfecture de Paris.
«On doit gérer du temps long, se préparer à un événement où il y aura (aussi) du temps très court, où il y aura peut-être des crises. Il faudra gérer du risque cyber, être prêt au pire pour que le parfait soit là», a-t-il martelé, accompagné des ministres des Sports, de l’Intérieur et des Transports.
Sécurité de la cérémonie d’ouverture, défi des transports qui ont accumulé les dysfonctionnements ces derniers mois, meilleur accès des sites aux personnes en situation de handicap, autre point noir du réseau parisien… les sueurs froides ne manquent pas pour les organisateurs.
«On ne sera pas parfait pour ces Jeux, soyons clairs. On sait c’est que c’est impossible compte tenu du réseau de transport urbain qui est le nôtre», a concédé Emmanuel Macron, évoquant notamment les problèmes d’accessibilité.
Mais «on va mettre un petit coup de pression» sur les services concernés, a-t-il ajouté en évoquant, sans plus de précisions, des «mauvaises nouvelles qui n’étaient pas forcément prévues» côté mobilité.
«Dans les temps»
Auparavant, le chef de l’Etat avait réuni Tony Estanguet, patron du comité d’organisation, et Thomas Jolly, directeur artistique des Jeux, à l’Elysée pour faire le point sur la cérémonie d’ouverture.
Pour la première fois de l’histoire olympique, celle-ci ne se déroulera pas dans un stade, mais en extérieur, sur la Seine, au cœur de la capitale, un défi sécuritaire sans précédent.
Le 26 juillet 2024 à 20h24, plus d’une centaine de bateaux transportant des délégations d’athlètes descendront le fleuve, du Pont d’Austerlitz jusqu’à la Tour Eiffel. Six kilomètres sous les yeux de quelque 600 000 spectateurs, selon la jauge actuelle.
«On a tiré toutes les leçons des événements du Stade de France», a assuré la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra sur France Inter après le fiasco de la finale de la Ligue des champions de football en mai 2022 à Saint-Denis, aux portes de Paris.
Sur les infrastructures sportives et de logement, «on est dans les temps, l’ensemble sera livré entre décembre 2023 et le printemps», a-t-elle également précisé.
Le président a aussi reçu à déjeuner les entreprises partenaires, qui vont contribuer à hauteur de 1,2 milliard d’euros à l’organisation des JO, soit un peu plus du quart du budget.
«Embarquer les habitants»
Le budget du comité d’organisation, à 96 % privé, reposera sur des recettes de billetterie, des sponsors et une contribution du Comité international olympique (CIO).
«Les coûts sont absolument contenus», a également assuré la ministre malgré une hausse de 10 % à 4,4 milliards d’euros fin 2022, pour un coût total qui s’élève à 8,8 milliards d’euros en y intégrant le budget de la Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques.
Après une première phase de vente de billets marquée par des prix jugés excessifs, les organisateurs lancent mercredi une deuxième phase de vente à l’unité et non plus en packs.
Comme pour la première phase, il faudra d’abord être tiré au sort. Au total, 1,5 million de billets seront mis en vente à compter du 11 mai, y compris pour la cérémonie d’ouverture (de 90 euros à 2.700 euros).
La Seine, interdite à la baignade depuis 1923, va le redevenir et servira de cadre pour les épreuves de natation. Une «petite révolution», s’est félicité Emmanuel Macron, saluant aussi le «formidable héritage» que représenteront aussi «5 000 terrains de sport nouveaux».
«Il nous faut continuer d’embarquer les habitants de la région», a-t-il toutefois averti, pour que ce soit une «vraie fête populaire» et qu’il n’y ait «pas de sentiment de frustration, de relégation».