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Ukraine: portées par le conflit, les importations d’armes en Europe ont quasi doublé en 2022

Ukraine: portées par le conflit, les importations d’armes en Europe ont quasi doublé en 2022
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Par AlAhed avec AFP

Tirées par les livraisons massives vers l’Ukraine, les importations d’armes en Europe ont augmenté de 93 % en 2022, selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) publié lundi.

Soutenue par l’Occident après l’opération militaire russe sur son territoire en février 2022, l’Ukraine, jusqu’à présent importatrice négligeable d’armement, est devenue subitement la troisième destination d’armement dans le monde l’an passé, derrière le Qatar et l’Inde.

A lui seul, le pays a concentré 31 % des importations d’armement en Europe et 8 % des échanges mondiaux, selon des données transmises par le Sipri à l’AFP dans le cadre de son rapport annuel.

Les importations de Kiev, incluant les donations occidentales, ont été multipliées par plus de 60 en 2022.

Pour la plupart des équipements d’occasion, les livraisons à l’Ukraine incluent notamment environ 230 pièces d’artillerie américaine, 280 blindés polonais ou encore plus de 7 000 missiles antichars britanniques et des systèmes antiaériens, neufs cette fois, liste le Sipri.

Hors Ukraine, la hausse des importations européennes a tout de même atteint 35 % en 2022.

Cela tient aussi du fait de l’accélération des dépenses militaires de plusieurs Etats européens comme la Pologne et la Norvège, qui devrait encore augmenter, selon cette étude faisant référence.

La Suisse détruit des batteries antiaériennes «qui auraient pu servir à l’Ukraine»

Par contre, l’obstination helvétique à ne pas aider «militairement» Kiev, même de manière indirecte, se poursuit.

Une nouvelle étape de la stratégie de non-coopération de la Confédération helvétique a été franchie dimanche 12 mars, avec la découverte, par le journal dominical NZZ am Sonntag, de la mise au rebut par l’armée suisse de tout un arsenal certes un peu daté, mais encore utilisable et performant.

Berne va se débarrasser prochainement de 60 systèmes de défense sol-air Rapier (en français «rapière», épée longue et fine), une batterie antiaérienne développée par la British Aircraft Corporation dans les années 1960 pour le compte de l’armée britannique et de la Royal Air Force.

Entré en service en 1971, le Rapier a servi sur un front pour la première fois au cours de la guerre des Malouines.

Berne en avait acquis 60 unités en 1980, et les avait modernisées à plusieurs reprises jusqu’à récemment, avant qu’elles ne soient déclassées et déclarées inaptes au service fin 2022.

«Une première tranche du système d’armes Rapier a déjà été démontée. Trois autres suivront», confirme Kaj-Gunnar Sievert, porte-parole d’Armasuisse, l’office fédéral de l’armement du ministère de la défense, à Berne.

«Ces missiles sont certes vieux, mais ils ne sont pas non plus complètement obsolètes», explique Peter Schneider, ancien directeur de la Revue militaire suisse, en rappelant que les Britanniques ont protégé les Jeux olympiques de Londres en 2012 avec des batteries Rapier.

«Ils pourraient donc très bien être utilisés encore aujourd’hui contre des cibles volantes profondes telles que les drones et des hélicoptères, et même des avions de combat», ajoute-t-il.

Depuis le début du conflit, la Suisse irrite ses partenaires européens en leur interdisant de transférer à l’armée ukrainienne des munitions qu’elle leur a vendues.

L’Allemagne (à deux reprises), l’Espagne et le Danemark ont fait les frais de cette inflexibilité.

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