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Le sabotage des gazoducs Nord Stream pourrait être lié à un «groupe pro-ukrainien», selon des sources US

Le sabotage des gazoducs Nord Stream pourrait être lié à un «groupe pro-ukrainien», selon des sources US
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Par AlAhed avec agences

Un «groupe pro-ukrainien» serait à l’origine du sabotage l’année dernière des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, rapporte mardi 7 mars le New York Times sur la base d’informations consultées par le renseignement américain. Le journal ne détaille pas ce que seraient ces informations auxquelles le renseignement américain a eu accès, ni l’identité de ce «groupe pro-ukrainien».

Selon des responsables américains, il n’y a aucune indication cependant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky ait été impliqué dans ce sabotage.

Les informations collectées par le renseignement américain suggèrent que les auteurs derrière le sabotage étaient des «adversaires du président russe Vladimir Poutine», probablement des ressortissants ukrainiens ou russes, selon le New York Times.

Dans un article distinct, des médias allemands affirment mardi que l’enquête criminelle a permis d’identifier le bateau utilisé pour le sabotage. Celui-ci a été loué par une société basée en Pologne et «appartenant apparemment à deux Ukrainiens», affirment l’hebdomadaire Die Zeit ainsi que les chaînes publiques ARD et SWR. Une équipe de six personnes, composée de cinq hommes et une femme et comprenant «un capitaine, deux plongeurs, deux assistants de plongée et un médecin», a embarqué à bord pour transporter et disposer les explosifs sur le site, poursuivent les médias.

Les médias tirent ces informations d’entretiens «avec des sources dans plusieurs pays». Des enquêtes judiciaires sur la destruction des gazoducs sont menées par l’Allemagne, le Danemark et la Suède.

Toutefois, «la nationalité des auteurs n’est pas claire», ajoute Die Zeit, précisant que de faux passeports ont été utilisés pour louer le bateau.

L'opération de sabotage contre ces deux gazoducs qui relient la Russie à l'Allemagne en passant sous la Baltique, contournant ainsi le réseau de distribution ukrainien, avaient été menée le septembre 2022 quand quatre charges explosives avaient endommagé les deux gazoducs par plus de 70 mètres. Les renseignements suggèrent que ces charges ont été posées par des plongeurs expérimentés, mais qui «ne semblaient pas travailler pour des services de renseignement», sans exclure qu'ils ont pu avoir reçu une formation militaire spécialisée dans le passé.

La Russie avait accusé Washington d'être derrière cette opération de sabotage. Le mois dernier, le célèbre journaliste d'investigation américain Seymour Hersch avait repris cette accusation, et affirmé sur son blog que les États-Unis étaient responsables de l'opération. Il avait expliqué qu'elle avait été ordonnée par le conseiller américain à la Sécurité nationale Jake Sullivan, et menée par des plongeurs de l'US Navy avec l'aide de la Norvège, sans cependant apporter aucune preuve ni citer aucune source.

La nouvelle hypothèse d'une implication d'un groupe paraétatique n'est pas non plus étayée par des sources identifiées, ni le moindre début de preuve. Les responsables américains ont déclaré qu'il demeurait d'énormes lacunes dans ce que leurs services de renseignement savaient de l'opération. Mais ils soulignent que cette hypothèse pourrait être la première piste significative à émerger de plusieurs enquêtes. Si elle se vérifiait, elle pourrait avoir des conséquences politiques au sein de la coalition occidentale qui soutient l'Ukraine face à l'opération russe.

La suggestion de l'implication de Kiev dans le sabotage, directe ou indirecte, pourrait notamment perturber les relations déjà délicates entre l'Ukraine et l'Allemagne, qui avait approuvé la construction des gazoducs, et dont une partie de l'opinion ne soutient pas toujours avec beaucoup d'enthousiasme l'aide de leur pays aux ukrainiens.

 

   

 

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