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Séisme en Turquie et en Syrie: une semaine après, le bilan dépasse les 35.000 morts

Séisme en Turquie et en Syrie: une semaine après, le bilan dépasse les 35.000 morts
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Par AlAhed avec AFP

Le bilan du violent séisme qui a frappé il y a une semaine la Turquie et la Syrie s'élève lundi 13 février à 35 225 morts, selon les derniers bilans officiels.

Le tremblement de terre de magnitude 7,8 a fait 31 643 morts dans le sud de la Turquie, a annoncé lundi l'Afad, organisme public turc de gestion des catastrophes, tandis que les autorités ont dénombré 3 581 morts en Syrie.

L'ONU a indiqué dimanche que le bilan pourrait encore «doubler».

Dans la nuit de dimanche à lundi, sept personnes ont été dégagées vivantes, selon la presse turque, dont un enfant de 3 ans à Kahramanmaras et une femme de 60 ans à Besni.

Une femme de 40 ans a aussi été sauvée au bout de 170 heures à Gaziantep.

Un membre d'une équipe de secouristes britanniques a publié une vidéo sur Twitter dimanche montrant un sauveteur emprunter un tunnel créé dans les ruines de cette même ville et en ressortir un Turc, bloqué pendant cinq jours.

Et dans la ville méridionale de Kahramanmaras, proche de l'épicentre du séisme, des excavateurs creusaient et fouillaient les ruines, pendant que des sinistrés, blottis autour d'un feu, attendaient des nouvelles de leurs proches.

Au total, 34 717 personnes travaillent aux recherches de survivants actuellement, a déclaré le vice-président turc Fuat Oktay à la presse locale.

Quelque 1,2 million de personnes ont été logées dans des résidences étudiantes et 400 000 évacuées de la région, a-t-il ajouté.

Le malheureux destin des lieux de culte

Le puissant séisme a aussi réduit en poussière d'importants lieux de culte.

À Antakya, Havva Pamukcu, fidèle musulmane de la mosquée Habib-I Nejjar, n'en revient pas.

«Cet endroit signifie beaucoup pour nous», souffle-t-elle, en regrettant: «Il était très précieux pour nous tous, Turcs et musulmans. Les gens avaient l'habitude de venir ici avant d'aller en pèlerinage à la Mecque».

L'église orthodoxe de la ville a connu le même destin, constate Sertac Paul Bozkurt, membre du conseil.

«Malheureusement, notre église a été détruite après le séisme. Tous ses murs se sont écroulés et elle n'est pas en état d'abriter des prières», déplore-t-il. «Nous avons subi de grosses pertes. Nous avons perdu environ 30-35 personnes de notre communauté religieuse».

Une situation particulièrement complexe en Syrie

La situation est particulièrement complexe en Syrie, où Bab-al Hawa, dans le nord-ouest, reste le seul point de passage opérationnel depuis la Turquie vers les zones contrôlées par les groupes armés, ravagées elles aussi par le séisme.

Des camions, avec à leur bord de quoi confectionner des abris d'urgence à l'aide de bâches en plastique, ainsi que des couvertures, des matelas, des cordes ou encore des vis et des clous, ont franchi la frontière.

Une aide insuffisante, a admis l'ONU.

«Jusqu'à présent, nous avons fait défaut aux gens du nord-ouest de la Syrie», a reconnu le chef de l'agence humanitaire de l'ONU Martin Griffiths. «Ils se sentent à juste titre abandonnés» et il faut «corriger cet échec au plus vite».

Le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a rencontré le président syrien Bachar el-Assad dimanche à Damas, assurant que ce dernier s'était montré prêt à envisager l'ouverture de nouveaux points de passages pour acheminer l'aide à ces zones.

Il a indiqué «être ouvert à l'idée d'envisager des points d'accès transfrontaliers pour cette urgence», a affirmé Tedros Adhanom Ghebreyesus à des journalistes.

«Les crises cumulées du conflit, du Covid, du choléra, du déclin économique et maintenant du tremblement de terre ont fait des ravages insupportables», a-t-il aussi relevé lors d'une téléconférence de presse.

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