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Chypre: l’ex-chef de la diplomatie Nikos Christodoulides remporte la présidentielle

Chypre: l’ex-chef de la diplomatie Nikos Christodoulides remporte la présidentielle
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Par AlAhed avec AFP

L'ancien chef de la diplomatie chypriote Nikos Christodoulides a remporté dimanche 12 février l'élection présidentielle dans l'île divisée de Méditerranée orientale, à l'issue d'un scrutin centré essentiellement sur la lutte contre l'inflation et la corruption.

Agé de 49 ans, cet homme qui était soutenu par des partis du centre est le plus jeune chef d'Etat jamais élu à la tête de Chypre.

Il obtient 51,92% (soit 204.680 voix) devançant son rival, Andreas Mavroyiannis, qui a été crédité de 48,08%, selon le service électoral du gouvernement.

Le taux de participation s'est élevé à 72,2%.

Dans une déclaration à la presse, Nikos vroyiannis a concédé sa défaite, félicitant Nikos Christodoulides.

«Aujourd'hui c'est la fin d'un voyage, d'un beau voyage que j'ai fait avec des milliers de personnes», a-t-il dit. «Je resterai un citoyen actif».

L'élection avait été présentée comme serrée: Nikos Christodoulides, chef de la diplomatie entre 2018 et 2022, était arrivé en tête au premier tour, le 5 février, avec 32,04% des suffrages, devançant de peu un autre diplomate chevronné, Andreas Mavroyiannis, 66 ans (29,59%), ancien ambassadeur en France et en Irlande.

Le premier, soutenu par les partis centristes, comme le deuxième, appuyé par le parti communiste Akel, première force d'opposition du pays, se présentaient comme indépendants.

Lutte contre la corruption

Le nouveau président succède au conservateur Nicos Anastasiades, 76 ans, qui achève deux mandats de cinq ans.

Après la défaite de son candidat au premier tour, le parti de Nicos Anastasiades, Disy, qui a exclu Nikos Christodoulides pour s'être porté candidat contre l'avis du parti, avait refusé de donner des consignes de vote, laissant le jeu ouvert.

La hausse des prix de l'énergie et de la nourriture reste en tête des préoccupations des Chypriotes.

L'inflation a atteint 10,9% en 2022, avant un ralentissement en janvier, à 7,1%.

Les communistes, qui ont soutenu Andreas Mavroyiannis, ont été très critiqués pour leur gestion de la crise financière de 2012-2013, qui a failli précipiter Chypre, pays membre de la zone euro, dans la faillite.

Le nouveau chef de l'Etat sera aussi appelé à relancer les pourparlers sur la réunification de l'île, à l'arrêt depuis 2017.

Chypre est divisée depuis l'invasion par la Turquie en 1974 de son tiers nord, en réponse à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs qui souhaitaient rattacher le pays à la Grèce.

La République de Chypre n'exerce son autorité que sur la partie sud de l'île, séparée par la Ligne verte [une zone démilitarisée contrôlée par l'ONU] de la République turque de Chypre-Nord (RTCN), autoproclamée et reconnue seulement par Ankara.

Andreas Mavroyiannis, ancien chef des négociateurs chypriotes-grecs dans les pourparlers sur la réunification (2013-2022), avait promis s'il est élu de rouvrir les discussions dès le premier jour.

Nikos Christodoulides affiche une position plus dure.

La lutte contre la corruption a dominé aussi le débat électoral, notamment après le scandale des «passeports en or».

Ce programme d'octroi de passeports contre des investissements sur l'île a dû être annulé en raison d'allégations de corruption.

Autre sujet sensible sur cette île proche des côtes du Moyen-Orient et de la Turquie: l'afflux de migrants, pour lequel les deux candidats avaient promis d'agir.

Les autorités affirment que 6% des 915.000 personnes vivant dans le sud de l'île sont des demandeurs d'asile.

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