Des sauvetages miraculeux une semaine après le séisme en Turquie et en Syrie
Par AlAhed avec agences
Les sauveteurs ont extirpé davantage de survivants des décombres, une semaine après le puissant séisme qui a fait plus de 33.000 morts en Turquie et en Syrie, selon un bilan appelé encore à s'aggraver, selon l'ONU.
Ces sauvetages semblent inespérés, bien au-delà de la période cruciale des 72 heures après la catastrophe, comme cette femme et ce jeune garçon, sortis vivants des décombres après sept jours depuis le séisme dévastateur de lundi dernier.
Mustafa, sept ans, a été secouru dans la province de Hatay, dans le sud-est de la Turquie, tandis que Nafize Yilmaz, 62 ans a été libérée à Nurdagi, également dans la province de Hatay, a rapporté l'agence de presse nationale Anadolu tôt lundi. Tous deux étaient restés bloqués pendant 163 heures avant d'être secourus dimanche.
Un membre d'une équipe de secouristes britanniques a publié une vidéo sur Twitter dimanche montrant un sauveteur emprunter un tunnel créé dans les ruines de cette même ville et en ressortir un homme turc, bloqué pendant cinq jours.
L'équipe de secouristes salvadoriens, avec le soutien de secouristes turcs, viennent de réussir le sauvetage de deux survivants, une femme et un enfant, après plus de 150 heures passées sous les décombres, a annoncé dimanche le président salvadorien sur Twitter. Il s'agit de Melih Efe Ozcan, un enfant d'environ 5 ans, et Deniz Dal, une femme d'environ 30 ans, qui ont été hospitalisés, a-t-il ajouté.
Un autre cas est celui du petit Halit Ali Talha, âgé de deux mois, resté bloqué 128 heures et retrouvé dans les bras de sa mère décédée, selon les médias locaux.
Et dans la ville méridionale de Kahramanmaras, proche de l'épicentre du séisme, des excavateurs creusaient et fouillaient les ruines, pendant que des sinistrés, blottis autour d'un feu, attendaient des nouvelles de leurs proches.
Le puissant séisme a aussi réduit en poussière d'importants lieux de culte. A Antioche, Havva Pamukcu, fidèle musulmane de la mosquée Habib-I Nejjar, n'en revient pas.
«Cet endroit signifie beaucoup pour nous», souffle-t-elle. «Il était très précieux pour nous tous, Turcs et musulmans. Les gens avaient l'habitude de venir ici avant d'aller en pèlerinage à la Mecque».
L'église orthodoxe de la ville a connu le même destin, constate Sertac Paul Bozkurt, membre du conseil.
«Malheureusement, notre église a été détruite après le séisme. Tous ses murs se sont écroulés et elle n'est pas en état d'abriter des prières», déplore-t-il.