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Séisme: Assad prêt à envisager d’autres passages frontaliers pour l’aide dans le nord-ouest de la Syrie

Séisme: Assad prêt à envisager d’autres passages frontaliers pour l’aide dans le nord-ouest de la Syrie
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Par AlAhed avec AFP

Le président syrien a remercié dimanche les Emirats arabes unis pour leur «énorme aide humanitaire» alors qu’il recevait à Damas le chef de la diplomatie émiratie, Abdallah Ben Zayed Al Nahyane.

Les Émirats arabes unis, dont les rapports avec Damas se sont réchauffés depuis 2018, sont au premier plan de la réponse humanitaire en Syrie.

Abou Dhabi a dans un premier temps annoncé 12,7 millions d’euros d’aide humanitaire à la Syrie avant de promettre 47 millions supplémentaires.

M. Assad, cité par la présidence syrienne, a souligné que les Émirats étaient parmi «les premiers pays à se tenir aux côtés de la Syrie et à envoyer une énorme aide humanitaire ainsi que des équipes de secours».

Il a salué leur «réponse rapide, qui reflète la profondeur des relations bilatérales».

Dans la foulée du séisme, Abou Dhabi a envoyé plusieurs tonnes d’aide alimentaire, de secours, du matériel médical, et des secouristes opérant depuis vendredi dans la ville côtière de Jablé (ouest).

Seize avions émiratis sont arrivés en Syrie depuis le drame, a indiqué dimanche à l’AFP un responsable du ministère des transports, Souleimane Khalil, précisant qu’un pont aérien avait été mis en place par les Emirats arabes unis pour venir en aide aux victimes.

Selon ce responsable, soixante-deux avions chargés d’aide ont jusqu’à présent atterri dans le pays, et d’autres sont attendus, en provenance notamment d’Arabie saoudite.

Les terroristes empêchent l’acheminement de l’aide internationale au nord-ouest

Dans le même contexte, le chef de l’OMS a déclaré dimanche que le président syrien s’était montré prêt à envisager l’ouverture de nouveaux points de passages frontaliers pour acheminer l’aide aux victimes du séisme dans le nord-ouest du pays, zone tenue par les groupes armés.

«Cet après-midi, j’ai rencontré Son Excellence le président Assad, qui a indiqué être ouvert à l’idée d’envisager des points d’accès transfrontaliers pour cette urgence», a affirmé le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, à des journalistes.

Bab al-Hawa, le seul point de passage opérationnel depuis la Turquie vers ces zones ravagées par le séisme, a été endommagé pendant le tremblement de terre.

L’aide y transite néanmoins à nouveau depuis jeudi, mais des appels se multiplient pour que d’autres points de passage frontaliers soient ouverts afin d’accélérer l’acheminement de l’aide.

Tedros Adhanom Ghebreyesus a également salué «l’approbation donnée récemment par le gouvernement syrien aux convois transfrontaliers de l’ONU», afin qu’ils puissent apporter de l’aide aux zones du nord-ouest du pays.

Damas a annoncé avoir accepté que l’aide internationale destinée à ces zones soit acheminée à partir des régions qu’il contrôle.

Mais l’OMS attend toujours le feu vert des groupes armés pour y entrer.

«Nous sommes en attente», a déclaré le chef de l’OMS.

«Nous pouvons nous déplacer à tout moment vers le nord-ouest, grâce à l’autorisation que nous avons [...] de ce côté. Nous attendons maintenant des nouvelles de l’autre côté», a-t-il poursuivi, ajoutant: «Quand nous les aurons, nous traverserons en direction du nord-ouest».

Vendredi soir, le chef du groupe terroriste «Hayat Tahrir al-Cham» (HTS), Abou Mohammad al-Jolani, a exprimé son refus de faire parvenir des aides depuis les territoires contrôlés par Damas.

«Nous n'avons pas d'équipes prêtes à sécuriser ces aides des zones du régime jusqu'ici», a prétendu le chef du «HTS», ex-branche syrienne d'«Al-Qaïda» lors d'une conférence de presse, publiée samedi sur Telegram.

Pour le directeur de l'OMS pour la région de la Méditerranée orientale, Richard Brennan, «il n'y a eu aucune livraison d'aide depuis le séisme» en zone du nord-ouest depuis les territoires contrôlés par Damas.

«Une était prévue il y a quelques jours. Nous négocions toujours», a-t-il déclaré à la presse.

Avant le séisme, l'ONU était autorisée à un convoi d'aide par mois, insuffisant, a-t-il indiqué.

«Maintenant, évidemment, il y a un caractère d'urgence bien supérieur», a ajouté Richard Brennan.

«Ce dont nous avons besoin c'est d'un accès massif», a renchéri Michael Ryan, chargé de la gestion des situations d'urgence sanitaire à l'OMS.

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