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Séisme en Turquie et Syrie: les dégâts économiques pourraient atteindre 4 milliards de dollars, selon l’agence Fitch

Séisme en Turquie et Syrie: les dégâts économiques pourraient atteindre 4 milliards de dollars, selon l’agence Fitch
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Par AlAhed avec AFP

Les pertes économiques liées au séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie devraient «dépasser les 2 milliards de dollars» et «pourraient atteindre 4 milliards de dollars ou plus», a affirmé jeudi l'agence de notation Fitch.

Outre ce qui est «avant tout une tragédie humaine», les deux pays devront aussi faire face à des «pertes économiques difficiles à estimer, car la situation évolue», a souligné Fitch dans un communiqué.

«Elles devraient dépasser les 2 milliards de dollars et pourraient atteindre 4 milliards de dollars ou plus», a indiqué l'agence de notation.

Cependant, les montants «assurés sont beaucoup plus faibles», «en raison de la faible couverture d'assurance dans les régions touchées», explique Fitch.

Selon l'agence de notation, ils tourneraient «peut-être autour d'un milliard de dollars», soit un montant «peu élevé dans le contexte du marché mondial de la réassurance».

Le séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie a fait plus de 17.100 morts, selon le dernier bilan communiqué jeudi par les autorités dans les deux pays.

Des régions entières ont été ravagées par les secousses qui ont aussi fait des dizaines de milliers de blessés et de sans-abri.

Plusieurs sites archéologiques ont été touchés en Syrie et notamment la citadelle d'Alep, un joyau architectural de l'époque médiévale et sa vieille ville, classée en 2013 au patrimoine mondial en péril de l'Unesco, après des années de guerre.

Le ministère syrien de la Santé a fait état de dégâts dans les provinces d'Alep, de Lattaquié, de Hama et de Tartous, où la Russie exploite une base navale.

En Turquie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait état de près de 3.000 immeubles effondrés dans sept provinces différentes (2.834 selon l'AFAD, l'organisme public turc de gestion de catastrophes).

«La couverture d'assurance sera probablement faible dans la plupart des régions touchées», a mis en garde Fitch, car le mécanisme d'indemnisation des dommages causés par les séismes aux bâtiments résidentiels en zones urbaines, créé après celui d'Izmit en 1999, «ne couvre ni les pertes humaines» ni «les pertes indirectes, comme les pertes d'exploitation».

Et même si «l'assurance contre les tremblements de terre est techniquement obligatoire en Turquie», «elle n'est très souvent pas appliquée dans la pratique».

«Par conséquent, de nombreuses habitations ne sont pas assurées, notamment dans de nombreuses zones touchées, où les faibles revenus des ménages limitent les possibilités d'achat», déplore l'agence de notation.

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