Moscou se dit prêt à aider à régler la situation au Sahel et au Sahara occidental
Par AlAhed avec Sputnik
Face à des tensions en hausse au Sahel, la Russie et la Mauritanie jugent nécessaire de s’unir pour lutter contre le terrorisme, a déclaré le chef de la diplomatie russe, en visite à Nouakchott. Moscou propose aussi son assistance pour apporter des mesures concrètes dans le dossier du Sahara occidental.
Moscou et Nouakchott expriment leur préoccupation par la recrudescence des tensions au Sahel, a déclaré ce mercredi 8 février le ministre russe des Affaires étrangères, à l’issue d’une rencontre avec le Président mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazaoui.
«Nous avons abordé les problèmes du continent africain. Nos collègues mauritaniens et nous, sommes préoccupés par la hausse des tensions dans la région du Sahel. Il convient de consolider les efforts pour lutter de manière plus efficace contre les actes terroristes, lesquels persistent et même se renforcent en quelque sorte», a indiqué Sergueï Lavrov.
Selon le ministre russe, la discussion a aussi porté sur les possibilités de régler la situation au Sahara occidental.
«La Russie faisait partie du ‘Groupe des amis du Sahara occidental', qui élaborait des mesures concrètes en vue d’assurer l’application des décisions actées par le Conseil de sécurité de l’Onu. Mais actuellement, nous sommes en pause. Nous considérons qu’il est nécessaire de reprendre la recherche de démarches concrètes pour sortir de l’impasse et pour régler la situation sur la base des décisions déjà apportées par le Conseil de sécurité », a ajouté M. Lavrov.
C’est la première fois qu’un chef de la diplomatie russe se rend en Mauritanie en visite de travail depuis l'établissement des relations diplomatiques entre Moscou et Nouakchott en 1964.
Relations Russie-G5 Sahel
En décembre, la Russie a réaffirmé qu’elle poursuivait ses relations avec les pays du G5 Sahel, y compris en ce qui concerne les livraisons d’armes destinées à combattre le terrorisme et l’extrémisme.
La coopération avec ces cinq pays (Burkina Faso, Mauritanie, Mali, Niger et Tchad) continue, en dépit des changements structurels au sein du G5 Sahel.
En juin 2022, le Mali a notamment annoncé sa décision de quitter le groupe.
«La région saharo-sahélienne est devenue un foyer du terrorisme international en raison de l’effondrement de l’État libyen et de la propagation de ces processus vers le sud. La menace terroriste n’a pas baissé», tandis que la présence de militaires occidentaux dans la région n’a pas été «si efficace que prévu», avait alors déclaré devant les journalistes Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.