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Ukraine: les alliés de Kiev divisés sur la livraison des avions de chasse

Ukraine: les alliés de Kiev divisés sur la livraison des avions de chasse
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Par AlAhed avec AFP

France, Etats-Unis et Allemagne… les alliés de Kiev sont divisés sur la livraison des avions de chasse à l'Ukraine pour l'aider à combattre l'opération militaire russe.

«Rien n'est interdit par principe», a répondu prudemment Emmanuel Macron, interrogé lundi à La Haye à propos de l'hypothèse d'envoi d'avions de chasse à l'Ukraine.

Le président français a souligné des «critères» avant toute décision: une «demande formulée» par l'Ukraine, que cela ne «soit pas escalatoire» et «pas de nature à toucher le sol russe mais bien à aider l'effort de résistance» et que «ça ne vienne pas affaiblir la capacité de l'armée française».

«Par définition, rien n'est exclu», a-t-il dit, tout en soulignant que les Ukrainiens «ne font pas cette demande aujourd'hui». Or, «c'est à l'aune de ces trois critères que nous continuerons de regarder au cas par cas» les livraisons d'équipements militaires, a-t-il ajouté après avoir posé les mêmes critères pour l'éventuel envoi de chars Leclerc.

«Pas de tabou»

«C'est en fonction des demandes qui sont formulées mais pas en fonction des bruits qui courent» que les décisions sont prises, a encore souligné le chef de l'État français en précisant que le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, était attendu mardi à Paris pour des entretiens avec son homologue Sébastien Lecornu.

Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a souligné de son côté qu'il n'y avait «pas de tabou mais que ce serait un grand pas» si des avions de chasse étaient livrés à Kiev.

Les Pays-Bas n'ont pas non plus reçu pour l'heure de demande de Kiev en ce sens, a-t-il dit, en approuvant les critères déroulés par son homologue français.

Pour Joe Biden, c'est «non»

Joe Biden a pour sa part opposé lundi un refus catégorique à l'idée d'envoyer à l'Ukraine des avions de combat américains de type F-16.

«Non», a dit le président américain lorsqu'un journaliste l'a interrogé à la Maison-Blanche sur la possibilité de fournir les appareils que réclament les dirigeants ukrainiens.

Alors qu'approche le 24 février, qui marquera un an depuis l'opération militaire russe en Ukraine, Joe Biden n'a pas voulu dire s'il se rendrait en Europe à cette occasion. Mais il a assuré qu'il irait, sans préciser de date, en Pologne, un pays qui joue un rôle clé dans le conflit.

«Je vais aller en Pologne, mais je ne sais pas quand», a-t-il dit aux journalistes, en regagnant Washington après un court déplacement dans la ville de Baltimore (Maryland, Est).

«Une guerre d'enchères»

Dimanche, le chancelier allemand Olaf Scholz a affirmé que son pays n'enverrait pas d'avions de combat en Ukraine, assurant que la guerre ne se transformerait pas en conflit entre la Russie et l'Otan.

Interrogé dans un entretien dimanche avec le journal Tagesspiegel sur sa réaction à une demande de Kiev de recevoir des avions de combat, Olaf Scholz botte en touche: «La question des avions de combat ne se pose même pas. Je ne peux que déconseiller d'entrer dans une guerre d'enchères constante quand il s'agit de systèmes d'armes».

Tout en remerciant Berlin et Washington, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait aussitôt réclamé davantage, notamment des avions de combat et des missiles à longue portée.

Dans son entretien, Olaf Scholz met à nouveau en garde contre le «risque d'escalade» avec Moscou.

«Il n'y a pas de guerre entre l'Otan et la Russie. Nous ne permettrons pas une telle escalade», dit-il.

Selon lui, il est «nécessaire» de continuer à parler avec le président russe Vladimir Poutine.

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