Migrants: le gouvernement britannique a perdu la trace de 200 mineurs non accompagnés
Par AlAhed avec sites web
Deux cents migrants mineurs non accompagnés qui étaient hébergés dans des hôtels par le gouvernement britannique restent portés disparus, a déclaré mardi 24 janvier le gouvernement britannique, accusé par un parti d'opposition de les avoir «abandonnés».
Répondant à une question sur le sujet au Parlement, le secrétaire d'État à l'Immigration Robert Jenrick a indiqué que 4.600 mineurs non accompagnés ont été accueillis dans des hôtels depuis juillet 2021, alors que le nombre record de traversées de la Manche sur de petites embarcations (45.000 en 2022) met le système d'asile britannique sous une intense pression.
Il a indiqué que 440 signalements de disparitions ont été effectués, et «200 enfants» manquent toujours à l'appel. 13 d'entre eux ont moins de 16 ans, et une seule est une fille. 88% des jeunes qui ont été signalés comme disparus sont Albanais, les autres originaires d'Afghanistan, Égypte, Inde, Vietnam, Pakistan et Turquie.
Protocole de sécurité engagé
«Quand un enfant est porté disparu», un «protocole est mobilisé, ainsi que la police et les autorités locales pour déterminer où ils se trouvent et s'assurer qu'ils soient en sécurité», a poursuivi le secrétaire d'État, expliquant que les mineurs ne sont pas détenus dans ces hôtels et sont libres de quitter les lieux.
La députée verte Caroline Lucas, à l'origine de cette question au Parlement, a jugé «horrible» que des «enfants vulnérables soient abandonnés» par le ministère de l'Intérieur.
Rumeurs d'enlèvements : l'Intérieur dément
Selon le député conservateur Tim Loughton, il n'y a eu aucun signalement auprès de la police du Sussex (sud de l'Angleterre) d'enlèvement d'enfant par des gangs.
Dimanche, The Observer, édition dominicale du quotidien de gauche The Guardian, a évoqué des enlèvements d'enfants hébergés dans un hôtel de la ville côtière de Brighton (sud), citant un lanceur d'alerte travaillant pour un prestataire du ministère de l'Intérieur et des sources dans les services de la protection de l'enfance.
Des sources au ministère de l'Intérieur ont indiqué au journal qu'il n'est «pas vrai» que des mineurs non accompagnés ont été enlevés de leurs hôtels.