Le Parlement iranien envisage de classer les armées européennes sur sa liste des terroristes
Par AlAhed avec sites web
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré dimanche le 22 janvier que le Parlement iranien cherche à classer les militaires des armées européennes sur sa liste des organisations terroristes, en réaction à l’adoption par le Parlement européen d’une résolution appelant à classer les Gardiens de la Révolution iraniens comme «organisation terroriste».
«Les membres du Conseil de la Choura ont décidé de chercher à inclure les militaires des armées européennes dans les listes du terrorisme», a tweeté M. Abdollahian, ajoutant que «la démarche du Parlement européen revenait à se tirer une balle dans le pied, et la réponse sera réciproque».
Selon le ministre iranien, la réunion non publique du Conseil de la Choura s’est tenue en présence du commandant des Gardiens de la Révolution, le général de division Hussein salami.
La décision du Parlement iranien d’inclure les militaires des armées européennes sur les listes du terrorisme «imposerait de profonds changements en matière de sécurité» dans la région où se trouvent les forces européennes, a précisé M. Abdollahian.
Il a fait allusion à la possibilité que l’Iran suspende l’accord de non-prolifération nucléaire en réponse aux récentes positions européennes radicales contre son pays. «Il y a un certain nombre de responsables européens qui n’ont aucune expérience diplomatique et dirigent l’appareil diplomatique de leur pays, et s’ils n’agissent pas rationnellement et ne rectifient pas leurs positions, tout est possible».
Pour sa part, le président du Conseil de la Choura iranienne a confirmé cette tendance: «Nous allons considérer les armées des pays européens comme des organisations terroristes», a affirmé ce dimanche Mohamad Baqer Qalibaf, selon les médias iraniens.
«Guerre hybride» contre l’Iran
S’exprimant sur cette affaire, le président iranien Ebrahim Raïssi a affirmé ce dimanche que «le complot désespéré contre les Gardiens de la Révolution est condamné et se terminera par un échec comme ses prédécesseurs».
Les chefs des trois pouvoir iraniennes ont souligné samedi que la récente décision du Parlement européen sur l’inclusion du CGRI dans la «liste terroriste» intervient dans le contexte de la «guerre hybride contre le peuple iranien et le régime de la République islamique».
Le Parlement européen a approuvé, jeudi le 19 janvier, un projet de résolution préparé par certains responsables européens, dont le ministre allemand des Affaires étrangères, appelant à l’inscription du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) sur la liste des «groupes terroristes» de l’Union européenne.
Ladite résolution devrait être réexaminée au sein du Conseil de l’Europe et une décision devrait être prise à son sujet ultérieurement.