Sayyed Nasrallah : Pas de règlement politique dans la région, nous voulons un président prêt à sacrifier pour le Liban

Par AlAhed

Le secrétaire général du Hezbollah a prononcé un discours lors d’une cérémonie à l'occasion du 30ème anniversaire de la fondation du centre consultatif d’études et de documentation. Vous pouvez lire les principales idées de son discours dans les lignes ci-dessous.

"J'adresse mes remerciements à tous les chers frères qui ont réussi à gérer et à prendre la responsabilité de ce centre. La fondation de ce centre montre que le Hezbollah se souciait des questions de développement et de vie malgré sa préoccupation par la résistance et que le Hezbollah travaille depuis le début selon une base scientifique. C'est un centre d'études pour l'axe de la résistance, il présente une vraie image quoique douloureuse."
"Le Centre consultatif présente des idées, des suggestions, des visions et des alternatives se basant sur toutes les expériences précédentes. Concernant les dossiers de travail gouvernemental et parlementaire, les ministres et députés du bloc Fidélité à la Résistance se réfèrent aux études du centre.", a déclaré sayyed Nasrallah.

Sayyed Nasrallah a souligné que les principales préoccupations au Liban sont les questions économiques, financières et monétaires : Il n'y a aucun doute que la situation économique est difficile au Liban, c'est un point de consensus. Cette situation n'est pas exceptionnelle, de nombreux pays souffrent de crises économiques suffocantes.

Et d'ajouter : Chacun doit assumer ses responsabilités, sauver la situation économique et financière est la responsabilité du peuple, de la société et de l'État. Nous devons prendre l'initiative d’élaborer une vision de la situation économique, sur la base de laquelle, des plans et des programmes sont préparés. Pour parvenir à cette vision, nous devons étudier les raisons de la crise économique et financière au Liban.
Sayyed Nasrallah a indiqué que les politiques économiques corrompues figurent parmi les raisons de la situation économique difficile au Liban.

D'après le secrétaire général, la vision économique qui doit être développée ne doit pas être basée sur un règlement du conflit avec l’ennemi israélien. Une vision économique ne doit pas être fondée sur de faux calculs politiques.
Des pays qui ont normalisé avec l'ennemi israélien comme l'Egypte subissent des situations difficiles. Ni les Etats-Unis ni les pays du Golfe ne les aident.

L'Occident a recours de nouveau à la guerre par procuration, comme c'est le cas en Ukraine, il se concentre désormais sur la troisième version du projet américain dans la région qui est fondée sur un durcissement du blocus et des sanctions économiques. Le blocus signifie empêcher les aides et les dons fournis au Liban, empêcher l’Etat de les accepter, comme c’est le cas des dons russes et iraniens, ou d’accepter les investissements, dont ceux chinois et russes, a indiqué le secrétaire général.

Sayyed Nasrallah a affirmé qu'il n'y a pas de règlement politique dans la région, le débat, même au sein de l'entité ennemie, est de savoir si «Israël» restera.

Concernant la présidentielle au Liban, le Hezbollah veut un président courageux qui est prêt à sacrifier pour l'intérêt du pays et du peuple libanais, et qui n'aura pas peur s'il est menacé par les Américains.