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Somalie: onze soldats tués dans un attentat des «shebab» contre un camp militaire

Somalie: onze soldats tués dans un attentat des «shebab» contre un camp militaire
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Par AlAhed avec AFP

Onze soldats ont été tués dans une attaque contre un camp militaire revendiquée par les extrémistes «shebab», a annoncé mardi à l’AFP un commandant d’une milice locale, au lendemain de l’annonce par le gouvernement de la reprise d’une ville stratégique. 

«Les terroristes ont d'abord fait exploser un véhicule chargé d'explosifs, puis ont attaqué un camp militaire à Hawadley», à environ 60 km au nord de la capitale Mogadiscio, a annoncé Mohamed Osman, commandant d'une milice locale alliée du pouvoir, joint par téléphone par l'AFP. 

Onze membres de l'armée, dont un commandant, sont morts et «des dizaines de terroristes ont été tués», a-t-il ajouté.

L'attaque a été revendiquée par les «shebab», groupe affilié à «Al-Qaïda». 

«L'attaque a commencé par une forte explosion avant que la confrontation directe (avec l'armée) n'éclate à Hawadley. Les militants shebab ont brièvement pris d'assaut le camp militaire et incendié certains biens, il y a des victimes», a déclaré à l'AFP Idris Hassan, habitant d'une ville voisine.

«Les premières informations que nous avons reçues indiquent que plus de dix personnes ont été tuées dans l'attaque, mais nous n'avons pas encore confirmé les détails concernant les victimes. Mais je peux confirmer que les terroristes ont été repoussés et que l'armée somalienne contrôle totalement la zone», a affirmé de son côté à l'AFP Ahmed Mohamud, commandant de l'armée somalienne, présent à Balcad, une ville située à proximité de Hawadley.

Les «shebab» combattent depuis 2007 le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale.

Chassés des principales villes du pays en 2011-2012, ils restent solidement implantés dans de vastes zones rurales.

Le président Hassan Cheikh Mohamoud, revenu au pouvoir en mai 2022, a promis une «guerre totale» contre le groupe terroriste, et récemment qualifié ses membres de «punaises de lit».

Lundi, l'armée somalienne a repris Harardhere, ville portuaire jugée «stratégique» par les autorités située à environ 500 km au nord de la capitale, contrôlée depuis 2010 par les shebab.

Le président a envoyé en septembre l'armée - dont des forces spéciales - soutenir des milices locales, connues sous le nom de «macawisley», qui se sont révoltées contre les «shebab». 

Cette offensive, appuyée par la force de l'Union africaine en Somalie (Atmis) et des frappes aériennes américaines, a permis de reconquérir de vastes territoires de deux États du centre du pays, l'Hirshabelle et le Galmudug.

Représailles

Le gouvernement a notamment affirmé début décembre avoir repris Adan Yabal, localité emblématique du Hirshabelle tenue par les «shebab» depuis 2016 et présentée comme un «terrain d'entraînement» et un nœud logistique des insurgés dans la région.

Mais les «shebab» continuent de mener des attentats sanglants en représailles, soulignant leur capacité à frapper au cœur des villes et des installations militaires somaliennes.

Dix-neuf personnes ont été tuées dans deux attentats à la voiture piégée à Mahas (centre), début janvier. 

Le 29 octobre, deux voitures piégées avaient explosé à Mogadiscio, tuant 121 personnes et en blessant 333 autres, dans l'attaque la plus meurtrière depuis cinq ans dans ce pays de la Corne de l'Afrique, également touché par une sécheresse historique.

Un triple attentat à Beledweyne (centre), chef-lieu de la province de Hiran, avait par ailleurs fait 30 morts, dont des responsables locaux, début octobre.

Au moins 21 clients d'un hôtel de Mogadiscio avaient auparavant été tués en août dans un spectaculaire assaut de 30 heures.

Le président a annoncé que de nouveaux contingents de soldats somaliens, entraînés en Érythrée, seraient déployés prochainement dans les opérations anti-«shebab».

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