La Russie promet de «brûler» les chars occidentaux livrés à l’Ukraine
Par AlAhed avec AFP
Le Kremlin a juré lundi 16 janvier de «brûler» les chars que les Occidentaux, notamment Londres et Varsovie, comptent livrer à l'Ukraine.
«Ces chars brûlent et brûleront», a dit Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, dans son point de presse téléphonique quotidien.
Le responsable a estimé encore une fois que les Occidentaux utilisent l'Ukraine «pour atteindre des objectifs antirusses» et que le Kremlin reste déterminé à atteindre «les objectifs de l'opération militaire spéciale» russe en Ukraine.
Kiev dit avoir besoin de chars lourds, de blindés légers, de systèmes de missiles à longue portée et de défenses antiaériennes pour vaincre définitivement l’armée russe et reprendre la totalité des territoires sous le contrôle de Moscou dans l’est et le sud de l’Ukraine.
Samedi, Londres a annoncé la livraison à Kiev de blindés Challenger 2, ce qui constituera la première livraison de chars lourds de fabrication occidentale en Ukraine.
«Ligne destructrice»
Dans le même contexte, le président russe a dénoncé lundi les livraisons croissantes d'armes occidentales à l'Ukraine, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue turc.
Lors de cette conversation avec Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine a critiqué la «ligne destructrice adoptée par le régime de Kiev qui a misé sur l'intensification des combats, avec le soutien des parrains occidentaux qui augmentent leurs livraisons d'armes et de matériel militaire», a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
«Instauration d'une paix de longue durée»
Les deux dirigeants ont également évoqué la question de l'échange de prisonniers, «avant tout des blessés», entre Moscou et Kiev, selon la même source.
Pour sa part, Recep Tayyip Erdogan «a réitéré que la Turquie est prête à faciliter et à servir d'intermédiaire pour l'instauration d'une paix de longue durée entre la Russie et l'Ukraine», selon un communiqué de la présidence turque.
Depuis le début du conflit en Ukraine, Vladimir Poutine a eu plusieurs entretiens téléphoniques avec Recep Tayyip Erdogan, qui cherche à maintenir de bonnes relations à la fois avec Moscou et Kiev.
La Turquie a notamment parrainé un accord qui a permis de reprendre l'exportation des céréales ukrainiennes qui étaient bloquées dans les ports à cause des combats.