Le «Parlement israélien» vote sur l’extension du droit pénal aux colons de Cisjordanie
Par AlAhed avec sites web
Le «Parlement israélien» a voté dans la nuit de lundi à mardi 10 janvier en première lecture un projet de loi visant à renouveler l'extension du droit pénal israélien aux colons vivant en Cisjordanie occupée.
Il s'agit du premier projet de loi soumis au vote des élus par le nouveau gouvernement, le plus à droite de l'histoire d'«Israël», depuis son investiture le 29 décembre sous la direction du Premier ministre, Benyamin Netanyahou.
«De retour pour renforcer les implantations»
«Nous avons recommencé à croire en notre droit sur l'ensemble de la +terre d'Israël+ et sommes de retour pour renforcer les implantations» en Cisjordanie, a-t-il ajouté. En vigueur depuis la guerre des Six-Jours de 1967 et l'occupation israélienne de la Cisjordanie, cette loi, qui stipule que les quelque 475.000 colons en Cisjordanie bénéficient des mêmes droits que les citoyens vivant en «Israël», est ratifiée tous les cinq ans par le Parlement.
La Cisjordanie occupée, où vivent plus de 2,9 millions de Palestiniens, est soumise au droit militaire israélien. La loi devait être renouvelée avant le 30 juin mais deux députés de l'ancienne coalition gouvernementale, composée de partis de droite, du centre, de gauche et d'un parti arabe, avaient voté contre, contribuant à la division du gouvernement dirigé par le centriste Yaïr Lapid et à sa chute.
Partis d'extrême-droite et ultra-orthodoxes
L'opposition, alors dirigée par Benyamin Netanyahou et composée de partis pro colons, avait annoncé voter contre ce projet simplement pour montrer sa défiance envers le gouvernement. Vainqueur des législatives du 1er novembre, Benyamin Netanyahou, inculpé pour corruption, a formé son gouvernement avec des partis d'extrême droite et ultraorthodoxes, dont certains ténors ont été nommés à des postes clés.
La nouvelle équipe ministérielle a déjà fait part de son intention de poursuivre la colonisation dans les Territoires occupés, condamnée par l'ONU comme illégale au regard du droit international. Cinquante-huit députés ont voté pour la proposition de loi sur «les mesures d'urgence en +Judée-Samarie+» (nom donné par l’entité israélienne à la Cisjordanie), et 13 contre. Le texte doit encore passer en deuxième et troisième lecture pour être adopté.