Ukraine: Kiev reconnaît avoir mené la frappe ayant tué au moins 63 soldats russes près de Donetsk
Par AlAhed avec AFP
La Russie a reconnu lundi 2 janvier la mort de 63 de ses soldats en Ukraine, tués dans une frappe ukrainienne en territoire séparatiste dans l'est du pays, les plus lourdes pertes en une seule attaque admises par Moscou depuis le début de son opération militaire. L'état-major ukrainien a confirmé avoir mené cette frappe, réalisée selon lui avant le Nouvel An le 31 décembre.
Selon le ministère russe de la Défense, 63 militaires ont été tués dans l'explosion de «quatre missiles» tirés par des systèmes HIMARS, une arme fournie par les États-Unis aux forces ukrainiennes.
Selon le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, qui n'a pas précisé la date de l’attaque, ces missiles ont frappé «un centre de déploiement provisoire» de l'armée russe à Makiïvka, ville sous contrôle russe située à l'est de la ville séparatiste de Donetsk.
Le ministère a encore assuré avoir abattu deux des six missiles tirés sur cette cible à Makiïvka.
Coupures de courant à Kiev
L'annonce de cette frappe intervient après un Nouvel An marqué par des bombardements russes sur Kiev et d'autres villes samedi, dimanche et lundi, qui ont fait cinq morts et une cinquantaine de blessés.
Lundi à l'aube, les frappes ont provoqué des coupures de courant à Kiev.
«Les frappes ont été dirigées contre des infrastructures essentielles», a déclaré Oleksiï Kouleba, le chef de l'administration militaire de la région de Kiev.
L'opérateur DTEK a annoncé que l'attaque avait infligé des «dégâts» aux infrastructures liées à l'alimentation en électricité de Kiev et qu'il devait de ce fait imposer des coupures d'urgence.
La compagnie nationale Ukrenergo a confirmé les pannes de courant, tout en assurant que la situation était «totalement sous contrôle».
Moscou a opté à partir d'octobre pour une tactique de bombardement des infrastructures de l'Ukraine, provoquant régulièrement des coupures d'électricité et d'eau.
Les autorités russes ont quant à elles fait état lundi d'une attaque ukrainienne au drone sur une installation électrique dans la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine, et ont affirmé avoir abattu un drone de reconnaissance ukrainien se dirigeant cette fois vers la grande ville de Voronej.
Moscou avait assuré que ses frappes du Nouvel An avaient visé des installations de fabrication de drones.
Une année de «victoire commune» pour la Russie
Dans ce contexte, le président de la Douma d'Etat (la chambre basse du parlement russe) Viatcheslav Volodine a estimé que 2023 sera une année de «victoire commune» pour la Russie, rapporte l'agence de presse russe Tass.
«Ensemble, nous avons pu résister aux sanctions auxquelles notre pays était confronté», a-t-il affirmé dans ses vœux, félicitant au passage le président russe Vladimir Poutine pour ses «décisions qui ont permis d'assurer la sécurité et la souveraineté de la Russie».