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«La route sera longue»: Berlin ne voit pas l’Ukraine entrer facilement dans l’UE

«La route sera longue»: Berlin ne voit pas l’Ukraine entrer facilement dans l’UE
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Par AlAhed avec Sputnik

Le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne sera long et difficile, a admis la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. Un élargissement complexe, alors que les Vingt Sept ont déjà bien du mal à parler d’une seule voix.

Les partisans d’une entrée de l’Ukraine dans l’UE viennent de se prendre une douche froide. Si Bruxelles a bien validé la candidature de Kiev à une adhésion, le plus dur commence désormais, comme l’a expliqué la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.

«Les Ukrainiens voient leur avenir en Europe. La route sera encore longue et bien sûr parfois difficile, mais nous faisons tout notre possible pour soutenir l'Ukraine dans le processus d'harmonisation de son système juridique et de ses normes avec ceux de l'UE», a ainsi déclaré la responsable à la chaîne de télévision roumaine Digi 24.

La ministre a ajouté que l’Europe devait se préparer pour cet élargissement, car il ne s’agissait pas simplement de faire «flotter un nouveau drapeau» dans le bâtiment du Conseil européen, à Bruxelles.

La responsable a souligné qu’il fallait pouvoir «rester capables d'agir et de prendre des décisions dans une Union élargie».

Annalena Baerbock a notamment admis que le passage à la majorité qualifiée pour voter sur un certain nombre de sujets était envisagé.

De bien mauvais souvenirs

Le 23 juin, les Vingt Sept avaient décidé d’accorder à l’Ukraine le statut de pays candidat à l’entrée dans l’Union.

La question est explosive puisque l’adhésion européenne était déjà au cœur des manifestations de l’Euromaïdan, en 2014.

Le coup d’État qui avait suivi est considéré par certains observateurs comme l’une des origines du conflit actuel.

En plus de l’Ukraine, les États membres ont accordé le statut de candidat à la Moldavie.

D’autres pays postulent depuis plus longtemps, comme la Turquie ou l’Albanie.

L’adhésion de la Serbie constitue aussi un cas délicat, le pays ayant toujours refusé de tomber dans «l’hystérie antirusse» et de prendre des sanctions contre Moscou.

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