L’Occident ne fait pas assez pour régler le conflit en Ukraine, selon Erdogan
Par Sputnik
Erdogan critique les pays occidentaux pour ne pas se présenter comme intermédiaires dans le conflit Russie-Ukraine et soutient l'idée de Poutine de privilégier l'Afrique et non l'Europe dans la livraison de blé via la mer Noire.
L'Occident n'a fait qu'intensifier les provocations et n'a pas essayé d'être intermédiaire dans la crise en Ukraine, a déclaré le Président turc lors d'une rencontre avec des jeunes dans la province orientale d'Erzurum dimanche. Selon lui, la Turquie a endossé ce rôle au moment de la création du couloir céréalier maritime en juillet.
L'objectif de cette initiative était de fournir des produits alimentaires à des pays nécessiteux. "Durant cette période, l'Europe a reçu du blé à 44%, nous à 16% et les pays africains pour 14%", a précisé Recep Tayyip Erdogan.
Du blé pour l'Afrique
Le même jour, M.Erdogan a soutenu, sur Twitter, la proposition de Vladimir Poutine. Le Président russe estime que les fournitures de produits alimentaires via le couloir de la mer Noire doivent se concentrer sur les pays africains et non pas sur l'Europe.
Vladimir Poutine s'est dit prêt à envoyer du blé gratuitement. Ankara a proposé, en réponse, de transformer le blé fourni en farine pour l'acheminer ensuite en Afrique, selon Recep Tayyip Erdogan.
Plus de 14,8 millions de tonnes de blé ont été exportées par la mer Noire depuis la signature de l'accord d'Istanbul. La livraison d'engrais russes sur les marchés mondiaux reste cependant un problème compliqué, a-t-il ajouté.
L'accord céréalier a été conclu le 22 juillet dernier entre la Russie, la Turquie, l'Ukraine et l'Onu. Il porte sur les exportations de blé ukrainien, de produits alimentaires et d'engrais via la mer Noire depuis trois ports, dont Odessa. Ayant expiré le 18 novembre, il a été reconduit pour 120 jours de plus. En vertu des ententes intervenues à Istanbul en juillet, les exportations d'engrais russes devaient également être débloquées. Mais selon Moscou, les restrictions n'ont pas été levées malgré les promesses de l'Onu.