Syrie : près de 7000 enfants étrangers encore «piégés» dans les camps du nord-est du pays
Par AlAhed avec sites web
Environ 7000 enfants étrangers de terroristes présumés restent détenus dans les camps du nord-est de la Syrie et courent le risque d’attaques et de violences, a averti mercredi l’ONG Save the Children, appelant à leur rapatriement.
«Un nombre record de 517 femmes et enfants ont été rapatriés cette année des camps du nord-est de la Syrie», a indiqué Save the Children dans un communiqué, déplorant toutefois que «7000 enfants de nationalités étrangères restent piégés et courent le risque d’attaques et de violences». Si l’ONG salue une hausse du nombre de rapatriements des femmes et d’enfants des camps d’Al-Hol et de Roj à hauteur de 60% en 2022, par rapport à l’année précédente, elle appelle à ce que «davantage soit fait pour leur rapatriement».
Depuis la défaite territoriale du groupe «Daech» en 2019, environ 56.000 proches de membres de groupes armés dont «Daech» sont détenus dans les camps d’al-Hol et Roj, contrôlés par les Kurdes, où la violence est endémique et les privations nombreuses. Parmi eux figurent plus de 10.000 étrangers originaires d’une soixantaine de pays, dont des Européens, logés séparément dans une partie du camp appelée «l’Annexe».
«Les efforts doivent être renforcés pour aider les enfants vivant dans les camps», estime l’ONG, soulignant que l’année 2021 était la plus violente à Al-Hol. Durant cette même année, 74 enfants y sont morts, dont huit ont été tués, selon l’ONG. «Ces enfants sont piégés dans des conditions déplorables et mis en danger au quotidien, il n’y a pas de temps à perdre», a déclaré le directeur des opérations de l’ONG, Matt Sugrue. «Au rythme adopté par les gouvernements étrangers, nous verrons certains enfants devenir adultes avant de pouvoir quitter ces camps et rentrer chez eux», poursuit-il.