Coups de feu à Paris : deux morts et plusieurs blessés, un homme interpellé
Par le Figaro
Plusieurs coups de feu ont été tirés dans le centre de Paris peu avant midi, vendredi 23 décembre, faisant deux morts et au moins quatre blessés, dont deux en urgence absolue. Un homme a été interpellé et placé en garde à vue.
Les faits se sont déroulés rue d'Enghien, dans le 10e arrondissement. L'attaque aurait eu lieu au sein du centre culturel kurde Ahmet Kaya. Le mis en cause a été interpellé par une équipe de la Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI). Il est âgé de 69 ans. Il aurait été conduit à l'hôpital en urgence relative, selon la maire du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard.
Si ses motivations sont pour l'instant peu claires, le suspect est défavorablement connu de la justice pour deux tentatives d'homicide. Le 8 décembre 2021, il avait lacéré plusieurs tentes d'un campement de migrants dans le quartier de Bercy (12e arrondissement), avec un sabre. Il avait été pour cela mis en examen, pour violences à caractère raciste avec arme et préméditation.
Le centre kurde Ahmet Kaya a été nommé en hommage au chanteur éponyme. Cette association loi 1901 a pour objectif de «favoriser l'insertion progressive» de la population kurde installée en Île-de-France et comporte aussi un restaurant traditionnel. Il y a dix ans, en janvier 2013, trois membres du PKK avaient été assassinées dans le même arrondissement de Paris.
«Une enquête a été ouverte des chefs d'assassinat, homicides volontaires et violences aggravées» ajoute le parquet, les investigations confiées au 2e district de la police judiciaire (DPJ).
«Panique totale»
«Sept à huit coups de feu dans la rue, c'est la panique totale, on est restés enfermés à l'intérieur», a témoigné auprès de l'AFP une commerçante d'un immeuble voisin souhaitant garder l'anonymat. De très nombreux effectifs de police et de secours sont sur les lieux. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, a annoncé qu'il se rendrait sur place.
Une certaine tension régnait autour du cordon policier, comme le montre une vidéo tournée par notre reporter sur place, Jeanne Sénéchal. Des passants demandent des informations, inquiets pour leurs proches. D'autres insistent pour circuler autour de la zone d'intervention.
Des membres de la communauté kurde se rassemblent actuellement devant le cordon de l'opération de police.