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Des responsables politiques appellent au sauvetage de réfugiés rohingyas à la dérive

Des responsables politiques appellent au sauvetage de réfugiés rohingyas à la dérive
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Par AlAhed avec agences

Des responsables politiques d'Asie du Sud-Est ont appelé mardi au sauvetage d'un bateau abritant près de 200 réfugiés rohingyas bloqués en mer depuis plusieurs semaines et parmi lesquels figurent des enfants. Le navire a été signalé dans des eaux proches de la Thaïlande, de la Malaisie, de l'Indonésie et de l'Inde, dans la mer d'Andaman et le détroit de Malacca, l'une des routes maritimes les plus fréquentées au monde.

Des milliers de Rohingyas, minorité à majorité musulmane fortement persécutée en Birmanie, pays majoritairement bouddhiste, risquent chaque année leur vie dans de longs et coûteux voyages en mer, souvent sur des bateaux de fortune, pour tenter de rejoindre la Malaisie ou l'Indonésie.

«Nous appelons d'urgence les États membres de l'Asean et les autres pays de la région à (...) lancer des opérations de recherches et de sauvetage», a déclaré Eva Sundari, ancienne députée indonésienne et membre du groupe des parlementaires de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) pour la défense des droits humains (APHR). «Il est honteux qu'un bateau à bord duquel se trouvent des hommes, des femmes et des enfants en grand danger ait été autorisé à rester à la dérive», a-t-elle ajouté.

La localisation actuelle du bateau reste inconnue, de même que le lieu et la date de son départ. La marine indonésienne n'a pas souhaité immédiatement réagir. Des militants rohingyas et des proches de passagers du bateau ont déclaré à l'AFP que celui-ci était à la dérive en mer depuis au moins deux semaines. L'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré qu'il était à la dérive depuis fin novembre.

Le HCR a déclaré dans un communiqué la semaine dernière qu'il lui avait été rapporté qu'au moins une douzaine de personnes étaient mortes sur le bateau et que les survivants n'avaient accès ni à de la nourriture ni à de l'eau. Noor Habi, une habitante d'un camp de réfugiés rohingyas à Cox's Bazar au Bangladesh, a déclaré que sa fille Munuwara Begum, âgée de 23 ans, se trouvait sur le bateau échoué et avait parlé à sa soeur par talkie-walkie.

«Nous sommes en danger. S'il vous plaît, sauvez-nous (...) Nous n'avons pas de nourriture ni d'eau avec nous et il n'y a personne pour nous sauver de ce bateau qui est en train de couler», a déclaré sa fille, selon un extrait audio de l'appel. «Selon toute vraisemblance, le retard pris dans le sauvetage de ces bateaux a déjà causé des souffrances indicibles et des pertes de vies (humaines)», a déclaré Charles Santiago, ancien député malaisien et président de l'APHR.

Le 8 décembre, plus de 150 Rohingyas ont été secourus près des côtes thaïlandaises alors qu'ils se rendaient en Indonésie depuis un camp de réfugiés du Bangladesh, selon la junte birmane. Les vastes camps de réfugiés du Bangladesh abritent environ un million de Rohingyas exilés, dont les conditions de vie difficiles ont contraint nombre d'entre eux à fuir à nouveau.

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