Les infrastructures énergétiques «pratiquement détruites» par la Russie à Kherson
Par AlAhed avec sites web
Les infrastructures énergétiques ukrainiennes autour de Kherson ont été «pratiquement détruites» lors du retrait des forces russes et la situation est «compliquée» à Odessa, ciblée par des frappes, a indiqué vendredi l'opérateur national Ukrenergo.
«Lundi, l'ennemi a encore frappé. Ce fut encore les installations d'Ukrenergo, les sous-stations de la ligne principale, en particulier dans le sud de l'Ukraine, et les centrales électriques qui ont été endommagées», a déploré son chef, Volodymyr Koudritskiï lors d'une conférence de presse.
Le réseau énergétique national détruit à 40%
Selon lui, «le travail réussi» de la défense antiaérienne ukrainienne a évité que plus de frappes russes ne touchent leurs cibles et endommagent encore plus le réseau énergétique national, déjà détruit à 40% selon les autorités ukrainiennes.
«Plus d'un millier de missiles et de drones» ont été tirés par la Russie «depuis le 10 octobre», date des premières attaques russes d'ampleur sur les sites énergétiques ukrainiens, a-t-il précisé aux journalistes.
Selon lui, la situation la plus difficile, «c'est à Odessa (sud-ouest) et dans la région de Kherson où le réseau électrique a été pratiquement détruit».
Lors d'une réunion gouvernementale, le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal, a ajouté les régions de Donetsk (est) et Kharkov (nord-est) aux zones où les problèmes d'électricité sont les plus graves, «l'ennemi attaquant presque tous les jours avec de l'artillerie les installations énergétiques et les réseaux de distribution».
Possible d'importer de l'électricité d'autres pays européens
Sur place, «la situation est rendu encore plus compliquée par les conditions météorologiques qui ralentissent les travaux de réparation», a-t-il souligné vendredi. «Cet hiver, nous vivrons constamment dans des conditions de restrictions de consommation d'électricité», a-t-il encore indiqué.
Volodymyr Koudritskiï, de son côté, a par ailleurs indiqué que «pratiquement toutes les centrales hydroélectriques (ukrainiennes) ont également été endommagées et ont une capacité de production d'électricité limitée» à la suite de frappes russes qui ont plongé des millions d'Ukrainiens dans le noir et dans le froid.
Il a noté qu'il était «possible techniquement d'importer» de l'électricité d'autres pays européens, mais «le problème est que l'électricité européenne est beaucoup plus chère que l'électricité ukrainienne», a-t-il déploré.
Jeudi, le président russe Vladimir Poutine avait assuré que son armée allait poursuivre ses frappes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, en représailles aux attaques menées par Kiev notamment contre le pont de Crimée, partiellement détruit début octobre lors d'une attaque au camion piégé.