Iran: les traces d’uranium enrichi proviennent de l’étranger
Par AlAhed avec AFP
Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a affirmé que les traces d'uranium enrichi découvertes en Iran et qui sont au centre d'une enquête du gendarme nucléaire de l'ONU émanaient de déchets en provenance de l'étranger.
Depuis de longs mois, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dénonce, selon elle, «l'absence de réponses techniquement crédibles» de Téhéran sur la présence suspecte d'uranium enrichi sur trois sites, et qui est à l'origine du vote de deux résolutions contre l'Iran.
«Réponses documentées et argumentées»
Les sites iraniens «qui, selon des services (secrets) étrangers, auraient accueilli des activités nucléaires» sont «une zone d'élevage de bétail, une mine abandonnée et une décharge», a déclaré Mohammad Eslami dans un entretien publié jeudi par le journal Hamshahri.
Il a cité pris comme exemple la décharge où les inspecteurs de l'AIEA ont prélevé «des échantillons provenant de déchets entrés en Iran de différents pays».
«Cela ne signifie pas que le lieu de la découverte était un site (...) d'une activité nucléaire non déclarée», a-t-il expliqué.
«Dans de nombreux cas, nous avons constaté que les déchets importés d'Irak (...) étaient contaminés», a-t-il poursuivi.
«Il ne s'agissait pas de substances nucléaires fabriquées par nous», a-t-il insisté.
«Nous avons apporté des réponses documentées et argumentées à la demande» de l'AIEA, a encore dit Mohammad Eslami.
L'Iran et les grandes puissances ont lancé en avril 2021 à Vienne des pourparlers visant à ressusciter un accord international conclu en 2015 qui garantit le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran.
Ces négociations sont au point mort, notamment en raison de la question de ces trois sites, pour lesquels l'AIEA cherche à obtenir des explications sur la présence de traces d'uranium enrichi.
Téhéran avait indiqué auparavant avoir «pleinement» coopéré avec l'AIEA dans son enquête.