Crimée: un drone abattu par la flotte russe à Sébastopol
Par AlAhed avec AFP
La flotte russe a abattu jeudi 8 décembre un drone au large du port de Sébastopol en Crimée, ont indiqué les autorités locales, au moment où des attaques attribuées à Kiev se sont multipliées ces dernières semaines contre des bases russes.
«Ce matin, un navire de garde de la flotte de la mer Noire a abattu un drone au-dessus de l'eau», a indiqué sur Telegram le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaev, sans donner pour l'heure plus de précisions.
Cette annonce intervient alors que plusieurs bases russes, dont certaines situées à plusieurs centaines de kilomètres de l'Ukraine, ont été ciblées ces derniers jours par des attaques de drones attribuées par Moscou à Kiev.
Moscou reconnaît un «risque» d'attaques en Crimée
La Crimée, péninsule rattachée en 2014 par Moscou, a elle aussi été touchée par plusieurs attaques de drones ces dernières semaines.
Le 22 novembre, la défense antiaérienne russe avait abattu deux drones près d'une centrale électrique de Crimée, selon le gouverneur de Sébastopol.
Le Kremlin a par ailleurs reconnu ce jeudi qu'il existait un «risque» d'attaques ukrainiennes contre ses positions en Crimée.
La flotte russe de la mer Noire, basée dans le port de Sébastopol, avait été touchée fin octobre par ce que les autorités avaient qualifié d'attaque «massive» de drones, qui avait endommagé au moins un navire et conduit Moscou à se retirer brièvement d'un accord sur les céréales en Ukraine.
D'ailleurs, les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé jeudi l'arrestation de deux habitants de Sébastopol soupçonnés d'avoir transmis à l'Ukraine des informations sur des cibles militaires.
Dans un communiqué, le FSB indique que l'un des suspects a été recruté en 2016 par Kiev et a transmis, depuis l'opération militaire russe en Ukraine fin février, des «informations sur l'emplacement d'installations du ministère russe de la Défense».
Son complice est accusé d'avoir «rassemblé et transmis à un service spécial étranger, via la messagerie WhatsApp, des informations sur des installations du FSB», a ajouté cette source.
Le FSB ne précise pas la date de leur interpellation et ne fournit aucun détail supplémentaire sur leur identité.
Une enquête pour «haute trahison», passible de 20 ans de prison, a été ouverte.