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Lavrov: «Le risque qu’un conflit non-nucléaire entre puissances nucléaires se mue en guerre est immense»

Lavrov: «Le risque qu’un conflit non-nucléaire entre puissances nucléaires se mue en guerre est immense»
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Par AlAhed avec Sputnik

Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, tout affrontement, même non-nucléaire, entre puissances nucléaires comporte un énorme risque de se muer en guerre nucléaire.

«Le risque qu'un affrontement non-nucléaire entre puissances nucléaires se mue en guerre nucléaire est immense», a déclaré ce jeudi M. Lavrov, qui a donné une conférence de presse en ligne sur les problèmes de sécurité européenne.

Et de souligner: «Nous avons une déclaration conjointe des présidents [russe et américain] datant de juin 2021 [qui dit que] la guerre nucléaire ne peut pas être gagnée, c'est pourquoi on ne doit pas la déclencher. Cinq États nucléaires ont déjà fait une déclaration analogue».

Selon lui, Moscou était prêt à aller plus loin et dire que non seulement une guerre nucléaire ne pouvait être lancée, mais que toute guerre entre puissances nucléaires était inadmissible.

«Même si quelqu'un songe à la commencer avec des moyens conventionnels, le risque qu'elle se mue en une guerre nucléaire est immense», a réitéré le ministre.

La Russie, d'après M. Lavrov, suit avec préoccupation la rhétorique de l'Occident en accusant Moscou de préparer des provocations avec le recours aux armes de destruction massive. «Mais l'Occident lui-même, y compris les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, fait tout pour étendre leur implication quasi-directe dans la guerre qu'ils mènent contre la Russie par le biais des Ukrainiens. C'est une tendance dangereuse».

Une participation directe

Les États-Unis et l'Otan participent directement au conflit en Ukraine en livrant des armes à Kiev et en formant ses militaires, a-t-il souligné.

«Nous mettons hors de service des sites énergétiques [en Ukraine] qui vous permettent [à l'Occident] de bourrer l'Ukraine d'armes létales afin de tuer les Russes, c'est pourquoi il ne faut pas dire que les États-Unis et l'Otan ne participent pas à cette guerre», a-t-il expliqué en répondant à un journaliste d'AP.

Quant aux civils qui sont tués lors des hostilités, le ministre a noté qu'il regrettait toute vie perdue mais a appelé à abandonner la politique de deux poids, deux mesures.

En effet, les médias et les hommes politiques de l'Occident ont porté beaucoup moins attention à la mort de civils en Afghanistan, en Irak, en Syrie ou en Libye, selon lui.

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