Kiev préparait déjà une offensive contre la Crimée pour 2023, selon l’Economist
Par AlAhed avec Sputnik
Une attaque contre la Crimée était élaborée pour 2023, écrit l’Economist en citant un ex-commandant ukrainien. Les autorités de ce pays n’y renoncent toujours pas mais leurs alliés occidentaux restent sceptiques et ont peur d’une escalade. Pour Moscou, Kiev n’a pas les moyens de ses ambitions.
Dans le cas de son offensive contre la Crimée, Kiev ne doit pas compter sur le soutien militaire de ses alliés occidentaux, écrit l’Economist.
Pour eux, une telle opération puisse «conduire la Russie à l’escalade même au niveau nucléaire».
Le magazine britannique rappelle la récente déclaration du président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a insisté sur l’objectif de «reprendre tous les territoires».
Ils incluent non seulement les quatre nouvelles régions russes, mais aussi la Crimée, rattachée à la Russie en 2014 suite à un référendum.
En outre, une offensive contre la Crimée était même préparée pour 2023, poursuit le média en se référant à Mykhailo Zabrodsky, ancien commandant des forces d'assaut aériennes ukrainiennes.
Cependant, la date à laquelle ces travaux de préparation étaient menés n’est pas claire.
Bien que les chefs ukrainiens ne révèlent pas leurs projets, des sources au sein des forces armées affirment que «rien» n'est exclu aujourd’hui.
Pour M. Zabrodsky, Kiev n'a ainsi pas l'intention de se lancer dans un assaut frontal insensé contre la Crimée, en raison d'autres possibilités «intéressantes».
«Nous allons surprendre les gens et de nombreuses fois encore», a-t-il souligné.
Or, les alliés occidentaux restent plutôt sceptiques quant à l’ambition militaire de Kiev.
Ainsi le général Mark Milley a déclaré le 16 novembre qu'il était peu probable qu'une victoire ukrainienne en Crimée «se produise de sitôt».
Pas de moyen d’attaquer la Crimée
D’après Moscou, Kiev n’est pas toutefois capable de lancer une offensive sur la péninsule.
«L'Ukraine n'a ni les ressources, ni la force militaire, ni le soutien du peuple de Crimée pour l'offensive sur la péninsule. L'Occident ne fera pas non plus d'effort réel pour aider l'Ukraine dans cette aventure. Par conséquent, les autorités de Kiev ne passeront pas des paroles aux actes», a écrit sur sa chaîne Telegram le chef du comité de la Défense au sein du Conseil de la Fédération, Viktor Bondarev.
En annonçant, le 21 septembre, la mobilisation partielle en Russie, Vladimir Poutine avait rappelé que la décision de lancer l’opération militaire spéciale en Ukraine en février était «absolument nécessaire» et était «la seule possible» face à «l’offensive d’envergure» de Kiev sur le Donbass.
«Une attaque contre la Crimée russe aurait inévitablement eu lieu», avait-il alors souligné.